A quelques jours de la fête de ramadan, les vendeurs et vendeuses dans les différents marchés de la capitale, ne se frottent toujours pas les mains.
C’est le cas de ceux du marché Madina, qui peinent à écouler leurs marchandises.
Rencontré par un reporter de mosaiqueguinee ce mardi 12 juin, ces commerçants ont expliqué que les clients ne font pas la queue cette année par rapport à l’année dernière.
Trouvée devant sa boutique, une vendeuse de chaussures et d’habits pour enfants, s’est confiée à nous, en ces termes : » Vous avez vu devant ma boutique comment c’est vide non et il ne reste que deux jours avant la fête. Cette année aussi, c’est une autre fête vraiment. Depuis l’approche de la fête, je peux venir du matin jusqu’au soir vendre que deux à trois complets « , se plaigne-t-elle.
Même complainte chez cet autre vendeur, qui s’en remet à Dieu, car selon lui, tout ce que Dieu fait est bon.
« Seul Dieu peux nous venir en aide. Moi d’habitude à l’approche de la fête, je pouvais vendre trois à quatre sacs de chaussures mais cette fois-ci même le premier sac, n’est pas fini d’abord. Les prix ne sont pas chers parce que ça varit entre quarante et cinquante mille francs guinéens. La clientèle est très faible par rapport à l’année dernière. Beaucoup viennent demander sans acheter« , déplore Mamadou Aliou Bah.
Du côté de la clientèle, on accuse la conjoncture défavorable qui se vit actuellement dans le pays. Ce qui expliquerait le fait que leur pouvoir d’achat, s’est sérieusement effiloché.
C’est cas d’une mère de famille de cinq enfants, qui exprime ici ses inquiétudes : « Vous savez, ce n’est pas facile actuellement avec la conjoncture dans le pays. Même pour nourrir la famille, c’est tout un problème à plus forte raison parler d’habits de fête. Les commerçants eux aussi, c’est en ce moment qu’ils profitent pour hausser les prix et c’est qui n’est pas normal. Vous avez vu, j’ai cinq enfants et mon mari m’a donné deux cent mille pour les chaussures. J’ai acheté pour les deux qui sont tous petits d’abord, parce que vraiment, c’est difficile et je ne pense pas que l’argent va suffire pour tous les cinq avec ces prix-là« , a affirmé Madame Sow
Il faut rappeler qu’à l’approche de chaque fête, vendeurs et acheteurs, se plaignent toujours et chacun jette la responsabilité sur l’autre.
Aissata Barry