L’institut de la société civile de l’Afrique de l’Ouest et le RAJ-GUI, ont organisé ce jeudi, un atelier à l’intention des parlementaires guinéens, sur la problématique de la lutte contre la drogue.
L’objectif est de sensibiliser les députés de l’assemblée nationale, pour susciter un engagement parlementaire sur la réforme des politiques en matière de lutte contre la drogue en Guinée.
« Aujourd’hui, toute la sous-région ouest africaine, les pays sont en phase de faire des réformes des politiques et lois en matière de drogue. Nous avons organisé cet atelier pour échanger avec les députés et pour parler avec eux ; parce que quand ont veux faire des réformes de politiques et de lois, la finalité, c’est l’assemblée nationale. Ce sont les députés qui vont voter ces lois, nous voulons vraiment les avoir à nos côtés, c’est un plaidoyer, c’est une sensibilisation », a indiqué Docteur Alpha Abdoulaye Diallo devant les députés.
Présent lors de cet atelier, un député de l’assemblée nationale a exprimé ses inquiétudes sur la jeunesse qui se rapproche de la drogue : « 70 % de la population guinéenne est jeune… Tout le monde doit s’intéresser à la santé de la jeunesse, la drogue concerne 80 % de la jeunesse, le fléau est une bombe à retardement parce que c’est la force vive de la nation à laquelle ces fléaux s’attaquent. Si nous n’éradiquons pas la drogue, le pays ne va pas évoluer et les générations qui viendront, seront des générations males formées tant sur le plan moral, physique, mais aussi sur le plan anatomique. La drogue a des conséquences néfastes pour la santé » affirme le député Ben Youssouf Keita.
Du côté de la direction de l’office central anti-drogue, le Colonel Farimba Camara, parle de la lutte contre la drogue en ces termes : « La lutte contre la drogue est une affaire de tout le monde. Ce n’est pas seulement une affaire de services de sécurité, ou de la société civile. En matière de lutte contre la drogue, il y a quatre volets, c’est-à-dire la prévention qui fait appelle au réseaux sociaux pour parler des conséquences de la drogue, mais aussi les ONG en matière de réinsertion et de traitement…. En matière de répression, il faut savoir que nous sommes en tentative de la perdition des personnes qui sont incarcérées, mais aussi qui subissent une certaine ségrégation sociale. A la purge de leur peine, ils ont le complexe de réinsertion sociale, donc il faut renforcer cette prévention », en appelle-t-il.
A ajouter que cet atelier durera deux jours et des progrès sont attendus sur l’adoption d’une nouvelle loi en matière de lutte contre la drogue en république de Guinée.
Saidou Barry