Le décret relevant de leurs fonctions les directeurs généraux de l’Office Guinéen de Publicité et de l’Office Guinéen des chargeurs, provoque des réactions parfois déchaînées au sein de l’opinion publique.
Acteurs politiques, activistes de la société civile et citoyens, chacun y va de son commentaire.
Alhouseiny Makanera Kake, ancien ministre de la communication, joint cet après-midi par un reporter de Mosaiqueguinee.com, a souligné que l’histoire vient de lui donner raison concernant Paul Moussa.
« Au mois de mars 2015, j’avais pris mes responsabilités pour suspendre Paul Moussa de ses fonctions pour gestion calamiteuse et opaque. Ce jour-là, j’ai été mis en minorité par les conseillers du président et il a été rétabli contre ma volonté. Malheureusement, l’histoire m’a donné raison concernant Paul Moussa. Ce que je ne souhaitais pas pour lui. Si 3 ans après, la même personne est sanctionnée pour les mêmes causes, je dirai que c’est un acte qu’il faut saluer, parce que mieux vaut tard que jamais. Peut-être si le président m’avait écouté, on aurait pu limiter le dégât dont on lui reproche aujourd’hui », affirme-t-il.
Malgré cette décision de révocation, l’ancien ministre de la communication tient tout de même à ce que les intéressés bénéficient de présomption d’innocence qui, est dit-il, la règle.
Makanera Kaké ajoute plus loin, que cette dynamique doit être élargie et pérennisée.
« M. Kassory Fofana démarre bien. Si cette dynamique est maintenue, c’est une bonne chose. Si on veut que la Guinée puisse s’en sortir, parce qu’elle n’est pas pauvre, il faut absolument que ces genres d’actions continuent », souligne-t-il.
L’opposant estime enfin, que la personnalité du premier ministre Kassory Fofana, a eu une influence sur cette toute première décision contre des présumés auteurs de malversations financières.
Abdourahamane Diallo