L’ouverture des plages il y a plus d’un mois avait suscité beaucoup d’engouement chez les jeunes, qui manquent toujours de lieux de loisir. Mais cet enchantement n’aura été que de courte durée, car le gouvernorat a pris récemment une décision de fermeture pour, dit-on faire des aménagements sur ces sites.
A l’Office national du tourisme, la démarche du gouverneur n’est pas mal vue certes, mais on parle d’un manque de synergie.
Ousmane Alexis Diallo, coordinateur des plages que nous avons rencontré à son bureau ce vendredi, 28 juin 2018 a estimé que s’il y avait eu une synergie d’action, on aurait pu éviter une nouvelle fermeture.
«Le seul propriétaire de ces sites reste l’Office national du tourisme. Si le gouverneur arrive aujourd’hui à fermer les plages, c’est pour cause d’utilité publique, par rapport à une action d’aménagement. Mais ça doit être en synergie. Je ne sais pas la promesse qu’il a faite à la jeunesse. Au niveau du gouvernorat, il y a un directeur régional du tourisme, de l’hôtellerie et de l’artisanat. Je ne pense pas s’il y a eu réellement une synergie d’action par rapport à l’ouverture. Sinon, tout ce qu’on voit aujourd’hui, on allait l’éviter. Ce qu’on déplore un peu, c’est qu’il n’y a pas une gestion intégrée des différentes parties qui doivent intervenir », affirme-t-il.
Rappelant le rôle qui devait être celui du gouverneur, le coordinateur des plages a tenu à lever l’équivoque par rapport à la gestion, l’aménagement et l’exploitation des plages.
«Je crois que le gouverneur agit en tant que premier patron, responsable du pouvoir public sur les différentes communes, et que ces plages sont des éléments identitaires de ces communes. Donc il intervient tout juste dans ce domaine pour sécuriser et donner l’accès libre à la population. Tout ce qui est de la gestion, l’exploitation et l’aménagement des sites revient à l’office national du tourisme », indique-t-il.
Ousmane Alexis Diallo a enfin demandé à ce qu’il y ait un cahier de charges pour permettre à chacun de connaître son domaine d’intervention. Une commission interministérielle en charge de l’examen des plages serait, nous apprend-t-on, sur le point de se pencher sur la problématique liée aux plages.
Abdourahamane Diallo