Dans nos précédentes livraisons, la rédaction de Mosaiqueguinee.com avait donné une information annonçant une éventuelle augmentation du prix du carburant par le gouvernement guinéen.
Le responsable de la communication du PEDN, dans un entretien téléphonique réalisé avec un de nos reporters ce dimanche, 24 juin 2018, a haussé le ton face à cette annonce.
Pour François Bourouno, ça serait catastrophique d’augmenter le prix du carburant et se serait vraiment une incohérence notoire en termes de gouvernance et aussi de culture sociale.
« Nous allons appeler la population à résister contre toute tentative d’augmentation du prix du carburant conformément aux règles de la constitution, parce que ceux qui sont là, ce sont eux qui ont plébiscité le 3ème mandat, utilisé les économies réalisées pour financer la fraude électorale, corrompre les gens. On ne peut pas faire payer au peuple les erreurs de la mauvaise gouvernance. Ceux qui nous gouvernent ne peuvent pas détourner notre argent, acheter des appartements à l’étranger et nous dire de payer cet argent-là », réagit ce proche de Lansana Kouyaté.
Aujourd’hui, poursuit François Bourouno, effectivement en termes d’équilibre macro-économique, il y a de sérieux problèmes, il y a une nécessité de parvenir des ajustements.
« Mais, si au moins c’était des paramètres indépendants qui avaient occasionné ça, on peut comprendre, mais c’est la mauvaise gestion, le détournement des deniers publics. Les recettes minières ont augmenté de 30%, mais elles ne sont pas visibles dans le budget de l’Etat, c’est là que la colère des partenaires est venue. Ils disent qu’ils ne peuvent pas continuer à apporter des fonds pendant qu’ils ne constatent pas cette augmentation dans les caisses de l’Etat. Quand le prix du carburant avait baissé, le gouvernement s’était engagé à appliquer le principe de rigidité, c’est-à-dire en cas d’augmentation, au-delà du niveau initial que la plus- value réalisée puisse compenser les déficits. Malheureusement, les économies réalisées à l’époque ont été utilisées pour financer le coup K.O- », regrette l’opposant au régime d’Alpha Condé.
Donc, conclut François Bourouno, ils (les dirigeants, ndlr) n’ont qu’à trouver d’autres solutions qui ne sont pas celles de faire payer ça au peuple de Guinée.
« Aujourd’hui, ils n’ont qu’à assumer et subir les conséquences au lieu que le peuple subisse », a-t-il lâché.
Alhassane Djigué