Les tumultes sociopolitiques à répétition que connait notre pays ces dernières années, ne laissent pas indifférent le cabinet de consultation »Eventus-Guinée ».
Celui-ci compte désormais promouvoir l’éducation civique au sein des populations à travers son nouveau concept » Ramadan et Civisme ».
A travers ce concept, le cabinet entend mettre à profit, pendant ce mois de pénitence pour participer à l’éducation civique et citoyenne du peuple de Guinée à travers une campagne de sensibilisation et d’information.
Au-cours d’une interview que notre rédaction a réalisée avec Moussa Dioumessy, son directeur général, plusieurs points relatifs aux ambitions dudit cabinet par rapport à l’impact du concept » Ramadan et Civisme », sur le processus de démocratisation et de développement du pays, ont été abordés.
Mosaiqueguinee.com : Bonjour M. Moussa Dioumessy!
Moussa Dioumessy : Oui bonjour M. Le journaliste !
Mosaiqueguinee.com : vous venez de lancer un concept, de quoi il s’agit ?
Moussa Dioumessy : Oui, c’est un concept qui est intitulé »Ramadan et Civisme », il établit une relation entre la foi en Dieu, le mois de carême et les devoirs civiques. Ceci étant, nous avons voulu faire du mois de carême, le moment propice pour établir cette la relation entre la foi et les devoirs civiques. Le carême musulman ou chrétien, représente une très grande opportunité mais aussi un espace de partage pour des personnes physiques et morales, qui, généralement aiment manifester durant cette période leur foi en Dieu par des actes de solidarité. Donc ceci étant, nous avons estimé aujourd’hui que la Guinée est ravagée par l’incivisme et qu’il fallait profiter de ce moment pour essayer de se rapprocher des populations dans les cinq communes de Conakry pour commencer déjà à enclencher des opérations d’information, de sensibilisation mais aussi d’éducation civique, parce que l’éducation civique est au centre de notre vie. Le civisme constitue l’essence même de la république. Travail, justice, solidarité, c’est la devise de notre pays. La solidarité étant le troisième pilier et vu ce qui se passe dans notre pays, la culture de la solidarité restait pour nous prépondérante.
Mosaiqueguinee.com : quel intérêt la population guinéenne pourrait-elle tirer du civisme en ce mois saint ?
Moussa Dioumessy : Le civisme peut nous permettre aujourd’hui de construire le nouveau citoyen, d’amener ou de porter l’émergence du nouveau citoyen. Le nouveau citoyen, c’est celui qui apportera la garantie et la primauté de l’État de droit mais aussi, qui permettra au tribal politique d’être évacué au profit du triomphe de l’éthique. Le civisme doit être perçu comme étant l’essence même de notre république. Alors, tout le monde est interpellé à comprendre que le cabinet »Eventus-Guinée’’ et les plateformes de la société civile, sont en train, en commun, d’agir pour que notre pays connaisse une certaine renaissance.
C’est le citoyen seul qui peut construire une nation à travers sa contribution le long de la vie.
Mosaiqueguinee.com : Quelle est la couche sociale spécifiquement visée par ce projet ?
Moussa Dioumessy : C’est tous les guinéens, c’est pourquoi, ce que nous avons commencé, va aboutir sur l’élaboration d’un projet national de promotion de mécanismes, parce que tout simplement, quand on parle de l’avenir aujourd’hui de notre pays, ce sont ceux-là qui vont à l’école. Donc, L’éducation civique va avoir une part importante dans les aspects économiques, sociaux, et éducatif, dans leur volet civisme. Et pour cela, c’est tout un processus qui va être enclenché en vue justement de permettre à l’ensemble des jeunes de ce pays, mais aussi des citoyens, de savoir quels sont les devoirs civiques, parce qu’ils ont des droits, d’abord, le droit d’être citoyens guinéens, mais aussi des devoirs citoyens vis-à-vis des relations entre les citoyens que nous sommes et les institutions qui nous gouvernent.
Mosaiqueguinee.com : Le taux d’analphabétisme étant très élevé, dites-nous, comment comptez-vous véhiculer vos messages à l’endroit des populations ?
Moussa Dioumessy : On n’est pas forcément obligé de véhiculer le civisme dans le français, mais ce sont les mécanismes qui vont permettre d’aller vers ce que nous appelons la pratique du civisme. La pratique du civisme, c’est la matérialité en un mot de tout ce qui peut être recommandé et qui soit des comportements décents, des comportements civiques vis-à-vis d’abord de la chose publique, parce que c’est ce que nous reprochons aujourd’hui aux uns et aux autres, mais, c’est ce qu’aujourd’hui nous estimons en matière de culture, de compte-rendu, de redevabilité de ceux-là qui nous gèrent. Comprendre en réalité, le rôle, la mission qu’ils ont vis-à-vis de la population. Pendant ce mois de carême, nous sommes dans les mosquées, nous avons des banderoles à travers la ville, nous avons des débats thématiques dans certains médias. Cette année, nous allons nous limiter à cela. Mais nous avons un projet national qui nous permettra justement de bâtir une architecture qui permette à chacun de s’approprier.
Mosaiqueguinee.com : A date, quelles sont les activités déjà réalisées par ce projet ?
Moussa Dioumessy : Déjà nous avons un certain nombre de banderoles qui portent des messages de foi en Dieu mais aussi, des messages qui établissent la relation entre l’exercice de cette foi par rapport au devoir civique que les uns et les autres devraient avoir comme comportement en ce mois saint de ramadan.
Mosaiqueguinee.com : quelles sont vos perspectives ?
Moussa Dioumessy : Les perspectives sont grandes, le civisme est un ensemble de contraintes qui s’exercent selon une discipline individuelle et collective dans le cadre de la liberté des échanges ou de travail et toucher tous les guinéens aujourd’hui, est un travail ardu qui s’annonce, mais nous comptons aller jusqu’au bout, parce que nous n’allons pas reculer.
Mosaiqueguinee.com : En réalité, aviez-vous les moyens de vos ambitions ?
Moussa Dioumessy : Nous allons les trouver, nous allons les mobiliser, les bonnes volontés vont pouvoir nous accompagner parce qu’il s’agit de l’avenir de notre pays. Déjà, nous avons les plateformes de la PCUD, de la CANEG, de la COFFIG, qui nous accompagnent. Malheureusement, l’appui institutionnel va être extrêmement difficile parce qu’ils n’ont pas la perception du contenu réel du civisme. Donc nous allons les amener vers nous à travers le ministère de l’unité nationale et de la citoyenneté.
Mosaiqueguinee.com : je vous remercie !
Une interview réalisée par Alhassane Fofana