«Après la clôture de l’instruction en décembre, automatiquement on a pris cet arrêté créant le comité de pilotage. Il a fallu attendre le 1er juin pour installer officiellement ce comité. Les choses sérieuses commencent, il faut que ce comité se mette à la tâche. Il y aura une réunion par semaine et des réunions extra-ordinaires à la demande de la majorité des membres du comité», a fait savoir ce matin le ministre de la Justice lors de la cérémonie d’installation des membres dudit comité.
Cet nouvel organe est chargé de travailler sur l’organisation d’un procès sur le massacre tristement célèbre enregistré au stade du 28 septembre en 2009.
Il est composé de représentants de la société civile, des forces de sécurité, des magistrats de l’administration, des Nations-Unis, de l’Union Européenne et des Etats-Unis d’Amérique. Au cours de cette cérémonie d’installation, les membres de ce comité de pilotage ont été présentés par le ministre de la Justice.
Il a mis l’occasion à profit pour lever tout amalgame sur la mission de ce comité de pilotage annoncé depuis quelques mois. «La mission essentielle de ce comité est une mission administrative et matérielle. Il n’est pas question que ce comité se mêle du procès qui va arriver, c’est le travail des magistrats. Mais pour arriver au travail des magistrats, il faut que le comité fasse un bon travail» , insiste Me Cheick Sacko.
Le ministre n’a pas manqué de rappeler que pour que ce procès se tienne, il faut des moyens financiers. «Sans moyens financiers, on ne peut pas faire ce procès, j’ai suivi le procès Hissène Abré à Dakar, j’ai rencontré l’équivalent du comité de pilotage, on a copié un peu ce qui s’est passé au Sénégal, mais en faisant mieux», mentionne-t-il.
Cette cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana.
«La mise e place de ce comité réuni tout l’engagement du président de la République, le professeur Alpha Condé, celui de son gouvernement, de faire toute la lumière en termes de jugement sur les évènements du 28 septembre. Le processus a été long, on est à près de 10 ans, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Nous voulons imposer un procès équitable et transparent», a-t-il déclaré.
Le gouvernement que j’ai l’honneur de conduire, conclut-il, ne ménagera aucun effort pour que cesse l’impunité dans ce pays.
Saidou Barry