Après le passage devant le Tribunal de Première Instance de Dixinn, présidé par le juge Mangadouba Sow, de l’ancien gouverneur de la ville de Conakry, c’était autour de l’ex chef d’Etat-major général des forces armées guinéennes, Général Nouhou Thiam, tous deux poursuivis pour des faits de racisme, d’ethnocentrisme, de régionalisme, de crime et délit dans l’exercice de leurs fonctions, de comparaître, ce lundi 23 juillet 2018, à la barre, face à quelques victimes.
Devant l’auditoire, l’accusé a nié les faits portés à sa charge et a déclaré qu’il ne comprend pas qu’on parle toujours de lui dans cette affaire.
Au sortir de la salle, l’avocat de la partie civile, dit ne pas être surpris par cette réaction de l’accusé.
« On s’attendait à cette réaction parce qu’il (Général Nouhou Thiam, ndlr) n’a jamais voulu expliquer la raison pour laquelle il était allé à l’escadron de la gendarmerie d’Hamdallaye. Nous savons pourquoi il était allé là-bas, parce qu’il était chef d’Etat-major général des armées, il ne maintient pas l’ordre public, donc sa présence en ces lieux, signifie pertinemment qu’il était venu faire quelque chose, parce qu’il a ordonné à ce qu’on continue de torturer nos clients », a réagi Me Alpha Amadou DS Bah.
Me Bérété, de la défense, au moment de sa réplique, a indiqué être au regret de constater qu’on puisse chercher à atteindre ses clients, après les différents témoignages de certaines victimes devant le tribunal, qui ont relaté que ce sont ces deux officiers de l’armée qui auraient donné l’ordre à ce qu’elles soient torturées.
L’affaire est renvoyée au lundi 24 septembre 2018, pour la suite des débats.
Alhassane Djigué