Lundi, 23 juillet 2018, le Secrétaire général adjoint de la CNTG, Mamadou Sangaré, a menacé de porter plainte contre le Directeur national des compagnies mobiles d’interventions et de sécurité (CMIS). Le No2 de la CNTG protestait ainsi contre la dispersion d’une marche des syndicalistes dans la commune de Kaloum.
Le Général Ansoumane Camara dit « Baffoé », qui nous a accordé une interview ce mardi, 24 juillet 2018, dit être prêt à répondre, indiquant qu’il a agi en toute légalité et sur instruction de l’autorité civile de la ville de Conakry.
«Même si les syndicalistes me convoquait devant la Haye, comme j’ai entendu CEDEAO et autres, je suis prêt à répondre partout. Je ne suis pas au dessus de la loi. Je ne suis pas non plus quelqu’un qui travaille à tue-tête. Je travaille conformément à la loi guinéenne, conformément aux instructions de ma hiérarchie et de l’autorité civile. Un des articles d’ailleurs de la loi 09 sur le maintien d’ordre en Guinée, dit que les forces de la police et de la gendarmerie sont à la solde de l’autorité civile. Donc si je reçois la notification d’une convocation, je suis prêt à répondre. J’e n’ai pas peur», réagit-il.
Le Directeur nationales des CMIS a précisé par ailleurs que de tels «agissements» ne lui désorienteront pas de sa mission.
«Ce qui est sûr, je suis républicain. Aujourd’hui si j’ai l’ordre de les disperser, nous serons là pour faire la sommation et s’ils ne quittent pas, nous allons utiliser les moyens conventionnels reconnus par les Nations Unies, mis à ma disposition. Ceci pour faire régner l’ordre dans la capitale», indique-t-il.
Le général « Baffoé » ajoutera pour conclure, qu’aucun acharnement sur lui ne lui fera fuir. Il a aussi démenti les rumeurs selon lesquelles son domicile a été saccagé.
Abdourahamane Diallo