Dans leur combat contre la hausse du prix du carburant à la pompe, les Forces Sociales de Guinée, n’entendent point baisser les bras face à un gouvernement qui, de son côté, ne fléchit pas.
Ce Dimanche, au siège de la PCUD, les membres des Forces Sociales, ont rendu compte des actions menées auprès des citoyens, afin que ceux-ci puissent, de leur côté, apprécier et envisager de nouvelles perspectives dans le combat.
« Nous avons estimé, qu’au-delà, de la communication que nous faisons à travers les médias, qu’il était important de faire une assemblée afin qu’on soit plus près des populations, pour faire le point de tout ce que nous avons fait jusqu’à maintenant. Ceci, pour avoir leur regard critique sur ce que nous faisons et recueillir leurs avis », a expliqué Abdoul Sacko.
Aux populations, Abdoul Sacko leur demande d’être séreins et de ne jamais se laisser manipuler : « Il est important de dire aux populations qu’il ne faut pas que le gouvernement les amène à avoir la peur ou la psychose sur les actions qu’ils ont menées. La peur est dans le camp du gouvernement. C’est la première fois que nous voyons que le gouvernement puisse prendre une décision sur tout le territoire en violation flagrante de nos textes de lois en interdisant les marches », pense-t-il.
Algassimou Diallo, pour sa part, fustige également le comportement du gouvernement.
En faisant allusion à Kalifa Gassama Diaby sans le citer, ce membre des Forces Sociales de Guinée, pense qu’il y a des gens au sein du gouvernement qui ne cautionnent pas l’interdiction de leurs marches.
« Même à l’intérieur de l’Etat, aujourd’hui, il y a des contestations qui se sont levées pour dire que, vouloir interdire les marches de manière continue est une violation flagrante de la constitution. Au moment où il y a des contestations au sein du gouvernement même par rapport à la façon de réagir contre la réclamation sociale que nous faisons, nous devons toujours continuer », insiste-t-il.
Les Forces Sociales, ont annoncé être actuellement en train de finaliser leur protocole d’accord avec les syndicalistes avec lesquels ils feront désormais front commun.
Leur première activité constituera l’analyse de nouvelles méthodes de contestations contre la hausse du prix du carburant. D’ici là, elles annoncent qu’elles sont ouvertes au dialogue.
Mohamednana Bangoura