Les acteurs des Forces Sociales ne baissent pas les bras, ils s’érigent en porte-voix du ras-le-bol collectif des populations qui dénoncent l’augmentation du prix du carburant.
Dans un entretien accordé à notre rédaction, Abdoul Sacko, membre des Forces Sociales, évoque le combat qui les leur ainsi que les perspectives en vue de l’aboutissement de ce combat. Lisez
Quelles perspectives envisagent les forces sociales dans les prochains jours ?
Après avoir constaté la volonté du gouvernement à obstruer le droit des populations de recourir à leur droit de manifester et exprimer leurs opinions, nous avons échangé autour d’un certain nombre d’aspects. C’est-à-dire quelles sont les nouvelles dispositions en termes de stratégies que nous allons développer pour aboutir à notre objectif qui est la réduction du prix du carburant.
Deuxième aspect, quels sont les acteurs sociaux qui sont sur le terrain, qui évoluent et qui se battent pour la même cause ? Parmi ces acteurs, nous avons les centrales syndicales avec lesquelles nous avons des échanges, pour savoir, dans quel cadre, nous allons développer nos actions en commun accord, pour avoir beaucoup plus d’impact.
Actuellement une commission travaille avec nos représentants à l’intérieur du pays, mais bien entendu avec certains de nos compatriotes de la diaspora et qui nous appuient en termes de conseils. En tenant compte des conditions de vie des populations et du contexte international et sous-régional, pour nous permettre de développer des actions qui vont ramener le gouvernement à entendre les cris des citoyens,
2-Comment comptez-vous travailler en synergie, vu la pluralité des idées dans votre mouvement ?
Nous avons des commissions techniques comme celle juridique, Santé-sécurité, celle mobilisation des ressources humaines, qui travaillent avec la communication pour revoir nos stratégies de communication pour atteindre le maximum que possible, les populations à la base. Nous avons compris que nous avons l’adhésion des populations, mais eu égard les conditions de précarité dans lesquelles les populations vivent, quelles sont les stratégies que nous allons développer, sans asphyxier les populations.
3-Que répondez-vous à ceux qui vous accusent d’être manipulés par l’opposition ?
Nous ne sommes pas manipulés, ce qui est important chez nous, ce n’est pas ce que les gens disent de nous, c’est plutôt ce que nous sommes. Et nous sommes convaincus que si nous sommes manipulés, c’est par l’intérêt des citoyens. C’est l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
4-Quelles sont vos sources de financement ?
Nos sources de financement sont nos propres contributions en tant que citoyens, chaque citoyen regarde en fonction de l’action qui est projetée et voit quels sont les besoins que nous avons. Comme la sonorisation, et les autres logistiques. C’est à la dimension de nos besoins.
Interview réalisée par Saidou Barry