Le président de l’Assemblée nationale, Kory Kondiano, a finalement quitté son bureau pour rejoindre des femmes syndicalistes en colère bloquées devant le palais du peuple par un groupe de militaires.
La porte-parole de ces femmes membres de l’inter centrale syndicale CNTG-USTG a dévoilé le motif de cette manifestation spontanée. «Le motif de notre déplacement est de venir vous donner, à main propre, le protocole que nous avons signé entre le patronat, le gouvernement, les syndicats et l’Assemblée nationale.
Du fait que depuis trois semaines, nous sommes en train de faire cette grève perlée, on pense que ça perdure. Les institutions républicaines semblent ne pas nous écouter ou ne pas nous entendre», a expliqué la présidente du réseau des femmes de l’inter centrale CNTG-USTG devant le président de l’assemblée nationale.
Avant la prise de parole de Kory Kondiano, les femmes en colère ont entonné l’hymne national de la République de Guinée et brandi des copies dudit protocole.
Face aux slogans hostiles, Kory Kondiano s’est efforcé à interpeller ces femmes syndicalistes sur la nécessité, selon lui, d’aller autour de la table de négociation.
«Les pays où il n’y a pas de dialogue ont existé à travers le temps qui s’est écoulé…. Ce sont des pays où à un certain temps, le sang a coulé avant qu’ils n’aboutissent à une situation de paix dans laquelle c’est différents pays sont aujourd’hui en train d’édifier leur nation», a déclaré le président de l’Assemblée nationale.
Dans cette même déclaration, il rajoute que les députés ne sont pas insensibles à la grève liée au carburant. «La deuxième chose que je voudrais dire, est que les élus du peuple ne sont pas indifférents à la situation qui est créée. Les élus du peuple sont ceux-là que vous avez mandatés au niveau de cette Assemblée pendant la durée du mandat qui nous est donné», tente-t-il de rassurer.
Saidou Barry