Nous sommes aujourd’hui à une étape cruciale de l’histoire de notre jeune démocratie où tous les regards sont rivés sur nous. Les attentes sont grandes tant sur le plan intérieur qu’extérieur. Force est de constater, que des efforts abyssaux ont été réalisés par les gouvernements successifs (dans un esprit de continuité de l’État) afin que le pays puisse amorcer dans les meilleures conditions un réel développement économique dont les retombées profiteront à toutes les couches sociales sans exception. Toutefois, le développement escompté n’est possible qu’à la seule condition d’une paix durable.
En effet, les potentiels partenaires économiques notamment les investisseurs sont focalisés sur un indicateur clé celui de l’environnement politique et social, corolaire du climat des affaires. En d’autres termes, un climat de crise ne fera que retarder le développement du pays et par conséquent contribuer à maintenir la population dans une paupérisation croissante.
C’est pourquoi (en dehors de toute entrave au droit de manifester) il devient capital de privilégier le dialogue dans l’intérêt suprême de la nation. Pour ce faire, il est important de faire confiance aux gouvernants qui sont investis d’une seule mission qui consiste à améliorer les conditions de vie de la population à terme. Car les investisseurs ne peuvent faire confiance à un peuple qui n’a pas confiance en lui-même. Autrement dit, aidons-nous et le ciel nous aidera.
Par ailleurs, soyons vigilants face à ceux qui distillent des propos incendiaires et incitent à la division. Dans le même sens, nous lançons un appel à la presse (quatrième pouvoir et pilier de la démocratie) pour qu’elle agisse de manière professionnelle et responsable.
Le défi de la paix est de taille en ce sens que la paix et le développement sont deux éléments d’un même corps, à l’instar de nos 4 régions naturelles qui sont les 4 roues d’un même véhicule LA GUINEE. Ainsi, la stabilité et la paix doivent se concevoir de manière globale et inclusive. D’où la nécessité de créer un partenariat entre les parties prenantes. Ce partenariat doit se faire dans un esprit progressiste et de bonne foi autour d’une table de négociation. C’est dans cet esprit, que le gouvernement de la République a tendu la main aux partenaires sociaux, autour d’une table, afin de trouver un compromis.
Louis Auguste LEROY en séjour à Paris