La grève générale lancée ce mercredi 04 juillet 2018 par l’inter centrale syndicale CNTG-USTG pour réclamer la réduction du prix du carburant, est plus moins suivie dans la ville minière de Fria.
Si les travailleurs de l’usine semblent avoir été surpris de l’annonce de cette grève, nombreux sont ceux qui avaient hésité avant d’aller au travail. Mais, même si le travail a quand même continué, dans leurs consciences, ils étaient largement solidaires de la démarche.
Quant aux banques et assurances, le mot d’ordre de grève générale des trois jours n’a point été suivi. ECOBANK, la BICIGUI et l’ORABANK ont ouvert leurs portes et leurs guichets à la clientèle.
La plupart des commerces sont eux restés ouverts, les vendeurs, suite à la hausse du prix du carburant à la pompe, ont profité de ce climat pour augmenter le prix de certaines denrées de première nécessité. C’est le cas notamment du sac de 50 kilogrammes de riz, du bidon d’huile végétale, du sac de sucre.
Selon nos sources, le prix du pain devrait, dès le lundi prochain, passer de 2000 à 2500 francs guinéens dans toute la ville. Déjà en ce qui concerne le transport peri-urbain , le tronçon est passé de 1500 à 2000 francs guinéens chez les taximotos.
L’administration, déjà habituée à ne rien faire a assuré un minimum de présence dans les bureaux. Dans ce bras de fer entre le gouvernement et les syndicats, chacun tente de mettre la pression sur l’autre par les moyens à sa disposition. Avec des conséquences diverses sur les populations. Mais, c’est peut-être le prix à payer pour sortir de cette crise.
En cas de non réduction du prix du carburant, l’inter-centrale menace de déclencher une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire nationale.
De Fria, Abdoulaye GV pour Mosaiqueguinee.com