C’est désormais clair, le syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), rejoint le combat engagé par les forces sociales à l’effet de contraindre le gouvernement à revenir sur le prix du litre du carburant à 8000 GNF.
Connu pour son jusqu’auboutisme, la dernière grève des enseignants de Guinée, est encore de fraîche mémoire, le ralliement du SLECG à cette cause, pourrait constituer un tournant dans le bras de fer engagé entre syndicats/forces sociales et gouvernement.
Pour moult observateurs, l’entrée de ce syndicat dans la lutte, pourrait atténuer l’entêtement du gouvernement, qui continue de camper en Ayatollah.
« Nous venons nous aussi avec notre engagement toujours ferme à soutenir la société civile et à défendre farouchement les intérêts de la population…Moi, je suis au seuil de ma carrière, dans deux ans, je serai à la retraite, mais je continuerai à me battre », lance le Secrétaire Général du SLECG, lors d’un entretien téléphonique qu’il a eu avec notre rédaction ce jeudi 12 juillet 2018, dans la soirée.
Bien qu’il soit parvenu à intégrer les forces sociales, le SLECG continue d’exprimer sa désapprobation vis-à-vis de la CNTG et de l’USTG.
Interrogé sur les relations que sa structure entretient désormais avec ces deux centrales, Aboubacar Soumah reste ferme sur sa position.
« Aucun linge sale n’est lavé entre les secrétaires généraux de l’USTG et de la CNTG et moi et je précise que je ne les soutiens pas dans leur grève mais je soutiens plutôt les forces sociales dans leur lutte, c’est tout, parce que le problème de la population est aussi et surtout mon problème », nous a-t-il confié.
Fort de sa popularité et de son franc-parler, Aboubacar Soumah rappelle que les richesses de la Guinée aujourd’hui bradées par certains cadres de la république, ont cependant été bien préservées par le premier président guinéen.
Alhassane Fofana