Suite à la fronde persistante des forces sociales contre la hausse du prix du carburant à la pompe, le gouvernement guinéen, à travers le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, a pris la décision d’interdire toute manifestation sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à nouvel ordre.
Réagissant à cette décision, le PEDN, estime qu’en plus d’être contraire à la loi, celle-ci s’inscrit dans la continuité de la volonté du régime de Conakry, d’instaurer la dictature, ce depuis 2012.
« C’est juste la matérialisation de tout ce que nous avons vu quant à la volonté du gouvernement à aller dans le sens de l’instauration réelle de la dictature. Ce qui se dessine en Guinée depuis 2012, n’est qu’un processus de la démo-dictature. On met les institutions en place, on estime que tout fonctionne alors que rien n’en est », estime Mohamed Cissé, membre de la cellule de communication du PEDN.
« L’interdiction de manifester est une violation de la constitution », fait remarquer notre interlocuteur. C’est pourquoi, estime-t-il, il serait judicieux que la population sache hausser le ton, au moment venu.
« Interdire aux citoyens de marcher pacifiquement et librement, est une violation de la constitution… Nous espérons tout simplement que le citoyen guinéen comprendra que la passivité et le fait de donner son sort, ne peut pas régler le problème. Il faut savoir hausser le ton à un moment donné et réclamer ce qu’on a comme droit », exhorte-il.
Le PEDN pense, par ailleurs, que cette fronde est le résultat du non-respect des engagements du gouvernement, qui avait promis de se concerter avec les acteurs sociaux avant toute augmentation du prix du carburant à la pompe.
Mohamednana Bangoura