Les résultats catastrophiques des examens nationaux, session 2018, rappellent à la conscience collective des guinéens, la stagnation, au bas de l’échelle, de l’éducation dans le pays.
Des mauvais points sont alors distribués aux différents acteurs, mis à l’index, pour être le mal de ce système éducatif.
Du département en charge de ce secteur aux acteurs qui sont principalement les enseignants, jusqu’aux parents d’élèves, personne n’échappe à cette furie d’indignation exprimée à juste raison par les populations.
Toutefois, l’une des entités, les enseignants en l’occurrence, tentent plutôt de se dédouaner à travers le SLEG.
Dans un pays comme la Guinée, l’exercice parait facile et banal. Le patron de ce syndicat tente l’aventure. Il surfe sur sa popularité qu’il a bâtie sur les cendres d’un État déliquescent avec un président de la république, alors omniprésent et anxieux, pour lapider le pouvoir et s’attirer plus de sympathie.
Atteint du syndrome de réclamations des ‘’vrais résultats’’, qui réussit pour le moment très bien aux politiques, Aboubacar Soumah, n’a pas à se triturer les méninges pour trouver meilleur slogan. Lui aussi parle des ‘’vrais résultats’’.
À la différence des politiques, à qui l’opinion, concède la cohérence entre l’expression et la fraude avérée lors des élections locales, le SLEG devrait faire assez pour convaincre la même opinion, plutôt l’opinion intelligente non suiviste, que c’est un complot de l’État contre les élèves, qui seraient, à une très grande proportion, des ‘’méritants’’.
Il est pourtant établi, que la souffrance de l’école guinéenne est la conséquence du manque de bonnes politiques de l’éducation, mais aussi et surtout, du piètre niveau des formateurs que sont les enseignants.
Mais le secrétaire général du SLEG, n’aime pas entendre parler de cet autre triste facteur, concernant la part de responsabilités des enseignants. Pour quelle raison ? allez-y le savoir !
Les plus prétentieux, ont tenté des explications. Ils soutiennent qu’Aboubacar Soumah, n’a pas voulu frustrer ces mauvais éducateurs, qui, faut-il, le préciser, ont fait de lui, le héros, qui a réussi, dans les temps, à déjouer tous les pronostics, en défiant toutes les autorités, pour obtenir finalement des concessions majeures qu’on ne puisse imaginer.
A l’approche d’une nouvelle réclamation portant sur un salaire de base de 8 millions de francs guinéens pour chaque enseignant, le SLECG, en profite pour monter les enchères, parce qu’ayant compris qu’il faut exceller dans le populisme, pour faire plier un gouvernement qu’il soupçonne vouloir lui refuser ce qui lui a été concédé par le patron de Sékoutoureya.
Alors, toutes les options semblent ouvertes par Soumah et son SLECG, non seulement, pour arriver à leurs fins, mais aussi pour éviter le sort qui guette leurs camarades adversaires de l’inter-centrale syndicale.
Sadikou