17 juillet 1998 – 17 juillet 2018, cela fait 20 ans jour pour jour depuis l’adoption du statut de Rome, portant création de la Cour pénale internationale (CPI).
En République de Guinée, c’est la coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale (CGCPI) créée en novembre 2017 qui a voulu marquer cette célébration.
C’était à l’travers une conférence de presse tenue ce mardi à Conakry ce mardi. Le thème retenu à cet effet, est ‘’le crime d’agression’’.
Dans le cadre de cette célébration, le président de cette coalition membre de la coalition mondiale pour la CPI, a envoyé un message à ceux qui à ses yeux ne cessent de vilipender l’institution.
« Le message que nous avons, il ne faut pas qu’on stigmatise la Cour. Elle est un bijou de l’humanité. Depuis les deux guerres mondiales, c’est la première fois que l’humanité ait créée une juridiction pénale internationale permanente, qui n’est pas ad-hoc et qui travaille. Si on critique notre justice, nous devons aller vers cette Cour pénale internationale pour qu’elle marche », a lancé Me Hamidou Barry.
Selon lui, c’est lors de la conférence de Kampala, le 11 juin 2010, que le crime d’agression a été adopté. Pour cette adoption, dira-il, il fallait seulement 30 Etats parties. A la date du 14 juillet 2018, ajoute l’avocat, ils sont à 36 Etats parties.
D’après les membres de cette coalition, très bientôt, les Etats parties vont formaliser pour que le crime d’agression soit jugé devant la CPI. Celle-ci aura donc à partir de là, quatre compétences. Il s’agira des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des crimes de génocide et ceux d’agression.
Le code pénal guinéen en vigueur, se félicite, Me Hamidou Barry, a intégré le crime d’agression en ses articles 796 et suivants. La peine prévue pour cela est la réclusion criminelle à perpétuité.
Aux dires des membres de la CGCPI, sur recommandation de la Cour pénale internationale, cette célébration s’étendra jusqu’au 31 décembre 2018.
Mamadou Sagnane