C’est du moins de ce que nous constatons cet après-midi, après un tour d’horizon à Enta, Matoto et Cosa, où des jeunes syndicalistes occupent le long des routes pour traquer les conducteurs de taxis-motos.
Des conducteurs qui, depuis ce matin tentent péniblement de faciliter le transport des passagers pour rallier les autres quartiers.
Les tractations sont perceptibles entre conducteurs et syndicalistes, qui parfois en viennent aux prises dans la circulation : « La moto ne bouge pas, tes passagers vont descendre », s’exclame un syndicaliste de taxis-motos à quelques mètres du rond-point Cosa.
« Si les chauffeurs de taxis circulent, moi aussi je vais travailler », rétorque sur place, Ibrahim Barry conducteur de moto.
Même constat à Enta, situé dans la commune de Matoto, où des échauffourées ont éclaté entre la corporation de conducteurs de taxis-motos : « il y a des jeunes contrôleurs qui arrêtent les motos qui quittent le carrefour Entag, pour aller à Sonfonia. Ils commencent par retirer les clés de la moto, et ils exigent au motard de descendre son passager de force. C’est pourquoi ils font des violences, en poursuivant d’autres motards qui refusent de garer », nous explique un usager de la route au carrefour Entag.
Ces mêmes tracasseries constatées à maints égards, ne restent pas sans conséquence. Des passagers peinent à rallier certains quartiers et les chauffeurs de taxis (voitures), sont débordés sur l’autoroute Fideles Castro.
A rappeler que ces tracasseries et arnaques dont sont victimes certains conducteurs de taxis-motos, interviennent dans un contexte où l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG, a lancé une grève générale de trois jours. Et ce, pour exiger la diminution du prix du litre de carburant.
Saidou Barry