Depuis la proclamation des résultats du baccalauréat unique, les réactions se fusent de partout.
Après celle du secrétaire général du SLECG, notre rédaction a tenté d’être en contact avec un des acteurs du processus de correction, et de centralisation de cet examen.
Pour expliquer cet échec qui est en deçà des attentes des enseignants et des élèves, notre interlocuteur, a dans son intervention, situé les responsabilités à trois niveaux à savoir : le choix des correcteurs, la précipitation dans l’organisation et surtout la centralisation des notes.
« Il y a eu assez de couacs dans la sélection des correcteurs, beaucoup de correcteurs ne pouvaient pas tenir la tâche et cela a inéluctablement porté préjudice sur les copies des enfants. Par inexpérience, certains correcteurs ont du mal, objectivement, à apprécier les copies des enfants. Pire, la pression subie par eux, imaginez quand vous donnez 250 copies à un correcteur, qui de surcroît n’a pas les capacités requises pour mieux faire le travail. Ensuite, le calendrier intenable mais aussi la pression et la psychose qui se sont emparées presque de toutes les mentalités, peuvent bien expliquer le taux d’échec. Enfin, le désordre qui s’est installé pendant la correction, et la centralisation des notes du bac, ont forcément eu des répercussions sur les résultats », a-t-il expliqué sous couvert d’anonymat.
Face à toutes ces incohérences, qui ont sans nul doute porté préjudice sur le résultat des candidats, notre informateur estime que les autorités en charge du système éducatif, doivent prendre l’éducation au sérieux en revoyant le système de recrutement des enseignants en vue de conférer à l’éducation guinéenne, toute la qualité requise.
Alhassane Fofana