Deux jours après l’officialisation des résultats du baccalauréat 2018, avec un taux de réussite de moins de 30%, au niveau national, toutes options confondues, le président du BL, s’est montré très amer par rapport à cette réalité qui ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et de salive.
En regardant les chiffres, fait remarquer Dr Faya Millimouno, on se rend compte, dit-il, que les crises qui ont affecté le système éducatif de Guinée durant l’année scolaire 2017/2018, ont eu un effet.
« Il y a eu quand-même près de deux à trois mois qui ont été perdus. Aujourd’hui, ce que les résultats globaux ne disent pas, ce que les meilleurs résultats ont été obtenus par les écoles privées qui embauchent généralement ceux qui sortent des centres de formation des maîtres. Le fait qu’on apprenne, chaque année, que plus de 70% de jeunes guinéens, ont échoué, devait nous interpeller », évoque l’opposant au régime d’Alpha Condé.
Dans les pays sérieux, poursuit le président du Bloc Libéral, lorsqu’ils apprennent que les enfants ont échoué dans une proportion aussi élevée, ils craignent pour leur avenir.
« Chez nous, on a l’impression de considérer cela comme la meilleure chose et on a tendance à rejeter le blâme sur les élèves seulement. Les résultats qu’on vient de vivre, c’est aussi celui des enseignants, des administrateurs scolaires, des parents d’élèves et aussi de la société guinéenne toute entière », déclare Dr Faya Milimono.
Évoquant par ailleurs le remaniement ministériel à quelques mois des examens, le président du BL estime que cela ne devait pas avoir un impact sur les examens.
« Si nous voulons que la Guinée marche, nous devons travailler à construire des institutions fortes qui peuvent fonctionner indépendamment de la volonté de quelqu’un qui a un mandat de deux ou trois ans », lâche Dr Faya, qui conclut ensuite par dire que si le système éducatif était construit pour être efficace, peu importe à quel moment on change de ministre.
« Cela ne devait pas avoir un impact sur les résultats du baccalauréat », a dit le leader politique.
Alhassane Djigué