Et si les travailleurs du port autonome de Conakry, appuyés en cela par leurs centrales syndicales, avaient raison de pousser des cris d’Orfraie? La question n’est peut-être pas dénudée de sens.
Oui, en prenant le temps de feuilleter la convention de concession portuaire que la Guinée vient de signer avec Albayrack, une société de droit turc, on se rend bien à l’évidence que malgré les assurances données par le gouvernement, rien ne garantit au personnel du port autonome de Conakry, qu’il pourra garder son travail, lorsque cette convention entrera en vigueur.
C’est du moins ce que révèle le pan de la convention consacré au recrutement du personnel. En effet, il est clairement et expressément indiqué ici, comme vous le constaterez par vous-mêmes, que le concessionnaire, s’engage à exploiter les activités concédées exclusivement avec son propre personnel. Aussi, le concessionnaire procédera librement au recrutement et à la gestion du personnel comme toute entreprise privée, quoique conformément à une quelconque législation en vigueur, en la matière.
Plus loin, pour ce qui est des travailleurs étrangers, la convention prévoit que le concédant, c’est-à-dire l’Etat guinéen, fournira l’assistance nécessaire pour l’obtention du permis de travail et de résidence pour eux.
Ci-dessous, copie de ce pan de la convention. A vous de vous en faire votre propre religion!