Nées voici un peu plus d’un mois, avec pour seul objectif, contraindre le gouvernement à ramener le prix du litre de carburant à la pompe à 8.000 GNF, les Forces Sociales de Guinée, sont-elles en voie d’imploser ?
La question se pose avec acuité, au regard des tensions internes que vit cette structure composite de la société civile. A en juger par l’ambiance ‘’électrique’’ dans laquelle s’est tenue hier vendredi, une réunion des membres de celle-ci.
On sait que toutes les décisions de cette structure, jusque cette semaine, émanaient de la volonté de l’assemblée générale.
Mais, jeudi dans la soirée, un calendrier de manifestations au nom des forces sociales de Guinée, a été rendu public, assorti d’une lettre d’information adressée au gouverneur, et disséminé dans la presse et sur les réseaux sociaux.
« Ce mot d’ordre, jusqu’à preuve du contraire, n’émane pas de l’Assemblée générale », a attaqué Dorah Aboubacar Koita chez nos confrères d’espace FM, vendredi matin.
Alors qu’ils devraient, dans la soirée de ce même vendredi, en assemblée extraordinaire, faire face à ce point cité ci-haut et à plusieurs notamment celui relatif à l’annulation des manifestations projetées la semaine prochaine, certains membres des forces sociales ont fait preuve »d’irresponsabilité ».
En effet, cette rencontre qui ne s’est pas du tout tenue dans la sérénité, a plutôt été marquée par des disputes, des pugilats verbaux, voire même des coups de poing.
Si certains membres, par des arguments à eux, défendaient la légitimité de la décision concernant le calendrier et la lettre, d’autres, par contre, tentaient de les raisonner : « Cette décision a été approuvée ici par l’Assemblée », a tenté de faire comprendre un membre signataire.
« Faux », a rétorqué un autre, arguant que la proposition avait été renvoyée à l’examen du comité.
Face à cette sorte de ‘’guerre de tranchée’’, plusieurs autres membres des forces sociales de Guinée, n’ont pas pu attendre la fin de la réunion, à cause des tensions qui continuaient de monter, et qui n’honorent point cette structure de la société civile.
Au sortir de la rencontre, aucune décision n’a été prise quant aux prochaines actions à mener. La seule qui a filtré, est l’annulation de la série de marches projetées pour la semaine prochaine.
Bien qu’elle soit une décision ‘’imposée’’, ‘’dictée’’ par le gouverneur, celle-ci, a quand même été approuvée à l’unanimité.
Focus mosaiqueguinee