Le ministre de l’Environnement, des Eaux et forêts, à la tête d’une délégation de son département, s’est rendu ce mercredi, 1er août 2018, dans la forêt de Démoudoula où il a procédé au lancement de la campagne nationale de reboisement pour l’année 2018. C’était en présence des autorités communales de Ratoma.
Parlant de la destruction de cette forêt qui abritait ainsi la cérémonie, le ministre Oyé Guilavogui s’est dit déçu de l’attitude des riverains et promet de travailler à la restauration de l’image des lieux.
«Il est de notre devoir de reconstituer cette forêt et faire des campagnes de sensibilisations pour que les gens comprennent que le cadre de vie ce n’est pas seulement les buildings mais c’est aussi les arbres et les forêts. J’avoue que je suis fortement impressionné par l’agression de ce site qui était l’un des meilleurs sites. (..) C’est pourquoi j’ai pris la décision de construire une brigade de gardes forestiers à partir de demain, pour ne pas que cette campagne soit sabotée comme l’année dernière. Ils seront là en permanence. Parce que, c’est le seul moyen de protéger cet endroit et nous espérons que l’an prochain, il y aura beaucoup d’arbres qui vont pousser ici, nous allons veiller à leur croissance», a promi Oyé Guilavogui.
C’est la deuxième année consécutive que la forêt de Démoudoula abrite le lancement officiel de cette campagne nationale de reboisement.
Le directeur national des eaux et forêts, à son tour, a donné des explications.
«Cette forêt de Démoudoula, avait cent têtes de sources d’eau avec des espèces animales très importantes… Donc il est nécessaire de procéder à sa restauration, à son reboisement.
C’est pourquoi, nous avons planté deux mille cinq cents plants de Mélina pour restaurer le couvert végétale parce que c’est une espèce d’urgence », a expliqué colonel Layali Camara, Directeur national des eaux et forêts.
Les responsables de la commune de Ratoma, qui ont salué cette initiative, n’ont pas tardé de rappeler l’importance de cette forêt, qui est en voie de disparition.
Le site de Démoudoula, a rappelé la Secrétaire Générale de la mairie de Ratoma, avait été classé sur le plan international comme forêt communautaire par les colons et il fait partie du poumon vert de la ville de Conakry. De nos jours, la restauration de cette forêt pourrait aider la capitale à résister aux effet des changements climatiques.
Aissata Barry, de retour de la Forêt de Démoudoula