L’annonce du chef de file de l’opposition, de prendre part aux prochaines marches contre la hausse du prix du carburant, ne cesse de faire réagir les activistes de la société et certains observateurs.
Beaucoup d’entre eux, craignent qu’il n’y ait une politisation à outrance de leur combat pour d’autres fins.
Mais malgré cette crainte, le directeur exécutif de la maison des associations et ONG de Guinée, estime quant à lui, que la question liée à la baisse du prix du carburant n’est pas que sociale, elle est transversale.
« En tant que premier responsable de la maison des associations et ONG de Guinée pour le moment, je pense que le chef de file de l’opposition, avant d’être politique, il est tout d’abord guinéen. Ce problème de carburant dont on fait cas, chaque citoyen, nous avons le même sort par rapport à cette hausse du prix du carburant. Il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître », affirme-t-il.
Lansana Diawara, a toutefois mis en garde les politiques contre tout autre esprit contraire à celui que la société civile, a jusque-là, eu, par rapport à la diminution du prix du carburant.
« Ce que nous ne pourrons pas admettre, c’est la politisation à outrance du dossier lié au problème du carburant par les hommes politiques. Cela est inadmissible et inacceptable. Donc, si toutefois les hommes politiques pensent qu’ils peuvent nous accompagner, mais sans la politisation de ce combat, tant mieux ! Mais si c’est pour politiser le combat en leur faveur et pour d’autres fins qu’on ignore, ça, nous allons le dénoncer. Mais si ce n’est pas le cas, ils seront les bienvenus. Nous sommes donc prêts à aller en alliance avec n’importe qui, pourvu que le combat pour la baisse du prix du carburant soit gagné. Si on doit engager ce combat, il faut qu’ils sachent que ce n’est pas dans l’esprit d’une insurrection populaire ou encore pour déstabiliser un régime », indique-t-il, d’un ton ferme.
Il a terminé ses propos en invitant les acteurs de la société civile à ne pas faire d’objection à la participation des acteurs politiques à cette lutte.
Rappelant la désolidarisation de Gasssama Diaby, ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté par rapport à la décision d’interdiction des manifestations, prise par le gouvernement auquel il appartient.
Abdourahamane Diallo