Les leaders de l’inter centrale syndicale CNTG-USTG, à l’origine d’une grève déclenchée il y a des semaines maintenant en vue de contraindre le gouvernement à baisser le prix du litre de carburant à la pompe, avaient annoncé la suppression du service minimum partout, même dans les centres hospitaliers.
Cette mesure jugée illégale par les spécialistes du droit du travail, n’allait pas tarder à produire un effet boomrang. «Nous avons demandé de suspendre la séance pour qu’on puisse savoir si dans les 48heures, nos camarades pourront recouvrer leur santé afin qu’on revienne autour de la table. Je dois rappeler que parmi ces malades, il y a le président de la commission de négociations et le vice-président, le camarade Abdoulaye Camara qui est dans un état beaucoup critique et beaucoup de nos femmes ont été touchées. On est tous malade», disait le syndicaliste Alpha Mamadou Diallo, suite au report des négociations qui devaient avoir lieu le 31 juillet 2018 au ministère en charge de la Fonction Publique.
S’il n’y avait pas de service minimum, que deviendraient tous ces syndicalistes malades aujourdhui sous soins dans nos hôpitaux pour recouvrer leur santé et continuer les négociations dans l’intérêt des travailleurs ?
Heureusement que l’appel n’a pas été suivi par les travailleurs en général et les hommes en blouses en particulier. Heureusement qu’il a vite été compris qu’il s’agissait d’une idiotie, qu’il s’agissait d’un appel à la violation du sermon d’Hippocrate, que ça ne respectait ni la loi ni le bon sens, qu’il s’agissait en fait d’une forfaiture à laquelle il ne fallait pas souscrire.
Heureusement que le service minimum n’a pas été interrompu dans les hôpitaux en Guinée. Et ça, les syndicalistes devraient être les premiers à s’en réjouir.
M’Bonet