Dans le cadre de la modernisation des ports artisanaux de Guinée, le port de pêche de Kaporo, commune de Ratoma et ceux de Boulbinet dans Kaloum et de Dixinn, auraient bénéficié d’un financement du gouvernement Japonais.
Mais ce projet peine à être réalisé. Le chef du port de Kaporo, dans un entretien accordé à la rédaction de Mosaiqueguinee.com ce mardi 31 juillet 2018, accuse le gouvernement et menace de manifester.
«Le gouvernement Japonais nous avait donné depuis 2016 une somme de quatre-vingt-seize milliards de francs guinéens, pour l’aménagement de ce port. Mais l’Etat devait, pour dédommager les propriétaires des bâtiments qui servent de bureaux du port et les marins, payer une somme d’un milliard 811 millions de francs guinéens. Mais, jusqu’où je vous parle, rien n’est fait», a expliqué Maruf Soumah
Vu le retard qu’accuse la rénovation du port de Kaporo qui fait partie des plus anciens, les Japonais avaient donné un ultimatum en disant qu’ils risquent de retirer le financement si rien n’est fait dans les mois à venir, poursuit notre interlocuteur qui se dit inquiet.
«Les Japonais nous ont appelés récemment pour nous demander si le port a été réaménagé. Nous leur avons répondu que rien n’a été fait. Malgré nos multiples démarches auprès du ministère des Pêches, de l’Aquaculture et de l’Economie Maritime, rien n’est fait. A chaque fois, ils nous disent qu’ils n’ont pas de moyens. Et les Japonais nous ont dit que si le gouvernement reste indifférent, dans les mois à venir, ils vont retirer le financement pour l’amener dans d’autres pays. C’est pourquoi nous voulons faire une manifestation», déclare-t-il.
Selon Maruf Soumah, le financement du port de pêche de Kaporo avait été acquis au même moment que celui qui a servi à la rénovation du pont KK.
Aissata Barry