Lors de l’assemblée générale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), ce samedi 18 août 2018, le président du parti s’est prononcé par rapport aux propos tenus par un imam de la ville de kindia, où la perspective de l’attribution de la mairie à la première force politique de l’opposition, fait polémique.
Cet imam dit-on, aurait estimé que la commune devrait être gérée par un fils originaire de Kindia.
Des propos qui ont irrité le chef de file de l’opposition. Pour Cellou Dalein Diallo, il n’y a pas une contrée du pays, où un guinéen ne peut pas s’établir et être élu.
« Il n’y a pas un territoire pour une partie de guinéens. Le territoire guinéen appartient à tous les guinéens. Le droit d’installation, d’exercer des activités, le droit d’élire et d’être élu et ça sur l’ensemble du territoire de la Guinée. C’est ça le fondement de la République. Nous n’interpellons pas l’imam, c’est le président de la république qu’on doit entendre. Il faut qu’il (Président) respecte son serment quand quelqu’un veut violer les bases de l’unité nationale et de la cohésion sociale », affirme-t-il, avec énergie.
Le président de l’UFDG, a insisté à ce que le président de la République réagisse pour mettre fin à de tels comportements.
« C’est lui (Président) et lui seul qui doit réagir pour mettre fin à de tels propos, à de telles pratiques qui mettent en danger la nation guinéenne. Monsieur le président, vous devez agir. Le peuple de Guinée vous attend. Vous devez poser des actes, tenir un discours pour dissuader toutes velléités de mettre en cause l’unité de notre pays », indique-t-il.
Ces problèmes à Kindia ont surgi au lendemain de l’accord politique du 08 août, mettant fin au contentieux électoral qui a duré six mois.
Abdourahamane Diallo