Depuis des jours, des informations faisant état d’importantes sommes d’argent de subvention, versées par le gouvernement aux centrales syndicales, chaque année, circulent.
Des subventions dit-on, pour le fonctionnement de ces structures.
Si les responsables des centrales syndicales CNTG et USTG, engagées dans un bras de fer avec l’Etat, autour de la récente hausse du prix du carburant, reconnaissent que l’Etat leur verse effectivement de l’argent à titre de subvention, le flou demeure à la fois sur le montant de cette subvention et l’utilisation qui en est faite.
Pour en savoir plus, la rédaction de Mosaiqueguinee.com, s’est approchée du Secrétaire général adjoint de l’UGTG, pour avoir sa version.
Aboubacar Sidiki Mara affirme que sa structure syndicale, a été surprise d’apprendre que les centrales syndicales reçoivent des milliards comme subvention.
« Ce que nous savons, c’est qu’à la sortie des négociations de 2015, il a été décidé que l’Etat subventionne les centrales syndicales. Mais nous avons été surpris d’apprendre que l’Etat payaient des milliards aux syndicats. Pour un premier temps, le ministre Damantang, a dit que ce montant va être réparti sur la base des résultats de l’élection sociale qui avait été organisée et qui a toujours été contestée par toutes les centrales syndicales. Mais ce qui nous surprend à plus d’un titre, c’est ce que nous sommes en train d’apprendre aujourd’hui, qu’on donnait des dizaines de milliards aux syndicalistes pour leur fonctionnement. L’UGTG a reçu, je crois à la veille de la fête du travail de 2016, un montant de dix millions pour l’organisation, mais de l’autre côté, nous voulons savoir qu’est-ce que l’Etat a payé aux syndicats et quelle a été réellement la répartition de cet argent dont on parle », indique le syndicaliste
Aboubacar Sidiki Mara ajoute que l’UGTG ne va pas se limiter aux dénonciations ou au démenti. Elle entend rencontrer le ministre du travail.
« Nous allons dès demain rencontrer le ministre du travail pour savoir quel est le montant qui est alloué aux syndicats. Et qu’est-ce qu’on veut faire de cet argent. Parce que si on prend de l’argent, on donne à des individus et non à des structures, ce n’est pas ce qu’on appelle subvention », affirme-t-il.
Abdourahame Diallo