Patron du département Formation et Accréditation de la Commission Electorale Nationale (Ceni), Jaques Gbonemy revendique une certaine expérience en matière électorale en Guinée, pour avoir participé à l’organisation des scrutins de 2010, 2013, 2015 et 2018. Pour lui, le problème des processus électoraux en Guinée revêtent plusieurs aspects marqués souvent par une influence sur l’organe de gestion des élections.
C’est vrai qu’il y a un aspect qui est lié à la CENI, avoue le commissaire, mais il faut retenir que cette CENI est un centre d’interêt pour les politiques de telle sorte que quelle que soit sa crédibilité ou son engagement à organiser des élections crédible, on est face à des contraintes externes et internes, révèle-t-il. Internes, poursuit-il, parce qu’il y a certains membres qui ne se départissent pas de l’esprit politique. Et externes, renchérit-il, compte tenu de l’influence qui vient et du gouvernement et des acteurs politiques
Evoquant particulièrement les dernières élections communales de 2018, suite auxquelles d’ailleurs il y a toujours des problèmes à régler, le commissaire mentionne que tout était entrepris par la CENI pour un bon déroulement de ce rendez-vous.
« C’est au dernier moment que nous nous sommes vus face à des difficultés liées à l’intervention des magistrats qui, par moments, ne sont pas aussi bien formés en matière électorale. Parce qu’au dernier moment, nous avons reçu des jugements que nous n’avons pas pu interpréter à la CENI, on était obligé de faire recours aux juges pour nous expliquer ce qu’ils ont arrêté. C’est donc un peu difficile, il y a plusieurs influences », a déploré Jaques Gbonemy.
Les discrédits souvent jetés sur la commission électorale nationale indépendante, conclut le commissaire, nous mettent parfois mal à l’aise mais on ne peut rien. Il a fait ces témoignages dimanche dernier à l’assemblée générale du Lafidy à Matoto.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N04)