Prêter serment sur le Coran ou sur la Bible, pour appartenir aux Forces Sociales version Abdourahmane Sanoh, est jugé excessif par plus d’un dans la cité. Abdourahmane Baldé, un autre activiste de la société civile, qui réclame toujours le leadership du Parlement des Jeunes Leaders de Guinée (malgré sa destitution), estime que cette mesure renvoie une mauvaise image de la Guinée à l’international.
«Aller jusqu’à jurer sur le saint Coran ou sur la sainte Bible et montrer ça à la télévision ou sur les réseaux sociaux, n’est pas de nature à faire une promotion positive à notre nation, parce que, je rappelle que les acteurs de la vie civile constituent une partie saine de la société. Martin Luther KING, était un pasteur mais jamais il n’a obligé les noirs américains à jurer sur la Bible, pour combattre la ségrégation des noirs, il ne s’est jamais inscrit dans cette logique», déclare-t-il.
Pour lui, c’est même normal qu’il y ait des espions au sein des organisations de la société civile.
«C’est pour quoi j’ai l’habitude de dire ici que les jeunes doivent arrêter de marcher un peu en ayant les yeux éteints. C’est normal que le gouvernement espionne les organisations et il doit le faire sinon la sécurité du pays n’est pas assurée, le peuple dira qu’il n’est pas en sécurité. Les acteurs de la société civile doivent tirés des leçons, ils n’ont pas à faire jurer les gens sur le saint Coran ou sur la sainte Bible », poursuit celui qui se réclame comme étant toujours le président du Parlement des jeunes Leaders de Guinée.
Plus loin, Abdourahmane Baldé estime que si la société civile guinéenne trouve qu’elle ne peut pas envoyer des espions à l’Assemblée nationale, elle n’a pas des informateurs au gouvernement, elle n’a personne qui puisse l’informer à la Présidence, elle aura du mal à jouer son rôle de contrôle de l’action des dirigeants.
Al Hassan Djigué