Réunis en commission de réflexion, des enseignants, au nombre de quinze, issus des différents établissements d’enseignements publics de Mamou, viennent d’établir un document intitulé, « rapport de la commission de réflexion pour une ouverture apaisée des classes à Mamou ».
Dans ce document de deux (2) pages, le groupe de quinze, a tenté, dans un premier temps, de diagnostiquer les problèmes qui assaillent le système éducatif dans la préfecture de Mamou. Au nombre de ces problèmes, on peut lire entre autres :
-Au niveau de l’IRE et de la DPE, il a été constaté que certains cadres contribuent au renforcement des opposants déguisés en enseignants, et cela constitue une menace dans ces services ;
-Certains chefs d’établissements et directeurs d’écoles, ont contribué à l’arrêt des cours pendant la grève… ;
La plupart des enseignants aussi, ne se préoccupent pas de leurs cours, mais plutôt faire de la politique dans les salles de classes, en s’érigeant en opposants contre les décisions des autorités, soutenus par certains cadres de l’IRE, de la DPE, mais aussi, par certains chefs d’établissements.
En guise de solution, le collectif préconise entre autres :
-Remplacer, muter, ou permuter certains cadres de l’IRE, de la DPE et des établissements et écoles ;
-Redéployer des enseignants pour mettre fin à la sédentarisation.
L’établissement de ce document qui, selon les auteurs eux-mêmes, est déjà dans les mains du ministre de l’éducation nationale Mory Sangaré, est perçu chez certains enseignants comme un acte purement démagogique, qui vise à satisfaire des intérêts individuels.
« Moi je me permets de dire que c’est des militants d’un parti politique qui ont fait ce document. Ça n’a rien à voir avec les problèmes de l’éducation à Mamou. Dans tous les points, ils parlent d’opposanst. Et pire, ils sautent la DPE et l’IRE pour donner leur document au ministre… », déplore Abdoulaye Diallo, enseignant résidant au quartier Petel.
« C’est des gens qui essayent de rentrer dans l’histoire mais malheureusement, c’est par la petite porte. Nous les connaissons, ils sont de la jeunesse du RPG arc-en-ciel. Il ne faut pas politiser l’éducation », renchérit Thierno Amadou Diallo, professeur d’Anglais.
Cette actualité ne passe pas inaperçue chez le représentant préfectoral du SLECG.
« Le ridicule ne tue pas. Ce n’est pas à eux de faire cette réflexion dans la mesure où, chaque année pendant les vacances, il y a des conseils qui sont tenus au niveau de la DPE et de l’IRE pour diagnostiquer les faiblesses du système éducatif et préconiser des solutions. Ils (les 15 enseignants) ont été mis à la tâche. N’oubliez pas que Mory Sangaré était le coordinateur du RPG en moyenne Guinée », tranche Thierno Souleymane Sall.
Joint au téléphone, l’inspecteur régional de l’éducation de Mamou s’abstient, pour le moment, de tout commentaire, avant de faire connaissance du document en question.
Affaire à suivre…
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com