A l’image des autres régions du pays, la justice de paix de Fria fait couramment face à des conflits domaniaux opposant des familles, voire des communautés.
Depuis plusieurs jours, deux cadres de l’administration publique notamment le directeur préfectoral de la météorologie, El hadj Djakariaou Baldé, le conseiller de la préfète, Daouda Boukatin Soumah et un coutumier du nom de Youssouf Soumah sont écroués à la prison civile de Fria dans l’affaire des parcelles les opposant aux sieurs, Dr Samany Bangoura et Dr Conté, tous deux médecins à l’hôpital industriel de Fria, Pechiney.
Ces derniers disent les avoir acheter à deux coutumiers de la ville. Le premier, Daouda Boukatin Soumah, supposé être un des principaux conseillers de la préfète de Fria et le second Youssouf Soumah à dix millions de francs guinéens chacune des parcelles.
Seulement quelques mois après la vente des deux parcelles, il y a environ deux à trois ans, un troisième larron s’invite dans la danse en l’occurrence, le directeur préfectoral de la météo, El hadj Djakariou qui demande aux médecins acquéreurs des parcelles de lui reverser aussi le montant de cinq millions de francs guinéens.
La raison invoquée est que les terrains vendus appartiendraient à son service. Chose que nous avons pu vérifier auprès des sources sécuritaires. Selon ces sources, les parcelles vendues sont bien la propriété de la direction préfectorale de la météo et non de son directeur.
Pourtant, celui-ci en complicité avec certains responsables de l’habitat, a réussi à se les approprier en plus des autres parcelles du site dont l’intégralité du domaine est estimé à plus d’un hectare. Tout le domaine appartient à la direction et est aujourd’hui sinon presque bradé à des particuliers parfois sans aucun acte juridique.
Une sale affaire pour le directeur préfectoral de la météo, les deux coutumiers et une situation conflictuelle dans laquelle se retrouvent actuellement de nombreuses familles victimes qui vont devoir être prochainement confrontées à la justice.
En attendant leur jugement, les présumés accusés dans cette affaire sont placés derrière les verrous à la maison civile de Fria.
De Fria, Abdoulay GV