Les ennuis judiciaires du secrétaire général de la section syndicale du port autonome de Conakry, qui a été placé en garde à vue mardi avant d’être envoyé en détention provisoire hier mercredi, à la maison centrale, à Corontie, font réagir dans l’opinion guinéenne.
Le parti de Lansana Kouyaté, le PEDN, à travers son responsable de communication, indigné par ce qui arrive à Cheick Touré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, hausse le ton.
Faya François Bourouno, pense qu’il faut que le peuple se mobilise pour, dit-il, se faire entendre.
« Barrer immédiatement la route à cette machine dictatoriale qui se met en place. Cheikh Touré est un syndicaliste à ce qu’on sache, il fait son travail de syndicaliste en défendant les intérêts de ses collègues. Je crois que c’est la moindre des choses », réagit le responsable de communication du Parti de l’Espoir pour le Développement National.
Poursuivant, François Bourouno, dégaine : « non seulement, nous constatons la mise en place de cette machine dictatoriale qui s’exprime d’abord par la violation des libertés syndicales et aussi des libertés d’expressions. Aujourd’hui, on se pose la question si réellement l’Etat de droit n’est pas un simple discours dans ce pays-là ? Donc sincèrement, c’est de trop, c’est un abus de pouvoir. Cheick est un syndicaliste, il n’a pas droit à ça, il a droit à être liberté immédiatement et sans conditions. Il n’a rien dit de grave, ces propos qu’il a tenus, c’était dans le cadre de l’exercice de sa fonction et c’est tout à fait normal et le PEDN condamne ferment son arrestation », a conclu Faya Bourouno, joint au téléphone par un reporter de Mosaiqueguinée.com.
Il faut rappeler que le leader syndical des Travailleurs du port de Conakry, Cheick Chérif Touré, est poursuivi pour des faits qualifiés de diffamation, d’injure et de dénonciation calomnieuse à l’encontre du Chef de l’Etat et de son fils dans le dossier de la concession d’une partie du port à la Société turque Albayrak.
Al Hassan DJIGUE