Situé à environ 8 km du centre urbain, le village de kondekhouré est l’une des nombreuses poches de pauvreté de la préfecture de Fria.
Enfoui derrière les mines de bauxite de Friguia, cette petite localité souffre de l’exploitation minière et de ses conséquences.
Dans le village, la plupart des maisons tombent en lambeau sous les coups impitoyables des opérations de tirs (dynamites).
Fissures, creux dans le sol, des murs dégarnis, tel est le triste spectacle auquel le visiteur est premièrement marqué, comme en témoignent les habitants.
« Nous sommes les oubliés de la préfecture de Fria. Nous sommes souvent touchés par les méfaits de l’exploitation minière. Les opérations de tirs qui ont régulièrement lieu dans les mines non loin, causent des dégâts sur nos habitations que vous pouvez constater. Il y aussi les nombreuses nuisances liées à l’utilisation des dynamites qui suscitent de l’anxiété chez de nombreuses personnes », déplore M. Conté.
Ce n’est pas tout. Dans ce village, les cours d’eau sont aussi lourdement affectés depuis la reprise des activités de production. De la boue rouge envahit les marigots et détruit les cultures vivrières. Un constat patent que regrettent plusieurs habitants de kondekhouré.
« Il n’y a pas que les explosions de dynamite qui nous causent des problèmes. Il y a aussi de la boue rouge issue de l’exploitation minière dans les carrières, qui pollue nos rares cours d’eau et détruit nos cultures et les indemnisations ne sont toujours pas faites, sinon qu’avec des montants dérisoires de deux ou trois millions. On veut maintenant avec la relance de Friguia qu’il ait de vraies mesures visant à protéger les cultures et favoriser la vie ici à kondekhouré et alentours », a souhaité un d’entre eux.
L’on se rappelle en 2011, il y a huit ans, la population de kondekhouré avait barricadé la route des carrières 22, empêchant la libre circulation des engins lourds et contrariant ainsi la chaîne de la production de bauxite.
De Fria, Abdoulay GV