Durant les trente dernières années, jamais la pluviométrie n’avait aussi grimpé.
La Direction de la météo de Kankan affirme que « 688,05 millimètres d’eau sont tombés au mois d’août dernier, en Haute-Guinée »
Un récent rapport fourni par la direction nationale de la météo indique que : « dans les zones excédentaires, les quantités d’eau disponibles sont suffisantes pour assurer l’alimentation en eau des cultures durant les deux prochaines décades ».
Cependant, partout en Haute-Guinée, les champs rizicoles situés en basse et moyenne pleines sont sous l’eau.
Les cadres techniques du secteur agricole, interrogés par notre antenne régionale, n’excluent pas la thèse d’un échec comme le témoigne Sékou Kéita, le Chef du Programme National Riz au compte de l’institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG).
« La pluviométrie de cette année, a été forte mais pas dangereuse pour les cultures si les paysans s’étaient levés tôt pour faire le semi. Vous savez actuellement, les gens se lèvent très tard alors que les calendriers agricoles les mieux indiqués étaient à mi-mai pour la basse pleine, début juin pour la moyenne pleine et de mi-juin à fin juillet pour la haute pleine. Je puis vous dire que tous ceux qui ont semé le riz dans les pleine en juillet ont perdu », a-t-il affirmé, arguant que la quasi-totalité des producteurs, ont semé tardivement, cette année.
Pourtant, le service-météo dit avoir alerté les agents du secteur agricole sur les risques d’une inondation possible.
Les prévisions de la météo paressent peu crédibles aux yeux des paysans.
De surcroît, un manque de communication et de confiance persiste entre agents agricoles et paysannat, en ce qui concerne l’application des techniques culturales.
Reste à savoir si ces projections annoncées rimeront effectivement avec les prochaines récoltes de riz dans la région.
De Kankan, Mamadi CISSE, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com