Une rencontre a réuni ce jeudi, 20 septembre 2018, le directeur financier, qui avait à un moment démissionné de son poste et les travailleurs du port autonome de Conakry, dans l’enceinte de la direction générale.
Ibrahima Kalil Keïta, était venu présenter aux travailleurs, le document faisant ressortir les incohérences du contrat signé par la Guinée avec la société Turque Albayrak.
A travers une projection d’une trentaine de minutes, le directeur financier a fait savoir à la délégation syndicale et aux travailleurs, les non-dits de ce contrat. Un document dit-il, qu’il a d’ailleurs présenté aux autorités.
« Avec tout ce que nous venons d’énumérer, moi je dis qu’en réalité, ce contrat n’est pas à l’avantage du port de Conakry et de la République de Guinée. Le contrat signé n’est pas un contrat de concession du terminal conventionnel comme certains le prétendent, c’est tout le port sauf Conakry terminal et CBK, plus la gare ferroviaire. Tous les investissements sont subordonnés à l’évolution du trafic. Albayrak dit également qu’il faut que son chiffre d’affaires atteigne 60 millions de dollars pour investir. Et il dit qu’il faut que l’entreprise CHEC réalise les travaux et les mettre à sa disposition. Le contrat ne contient aucune disposition visant à créer de nouvelles infrastructures permettant de résoudre les problèmes urgents. Quand il y a un problème, il faut l’analyser de façon objective. Je n’ai pas de partie prise. Je ne suis pas contre le développement du port. J’avoue que si le contrat était bon, j’allais être le premier à l’apprécier », a-t-il asséné.
Il a par la suite invité l’ensemble des travailleurs à ne pas se livrer au désordre, mais de bien faire la part des choses.
« Pas de violences, pas d’injures. C’est ce que je viens de vous dire que j’ai présenté aux autorités pour attirer leur attention sur le contrat. Et j’ai tenu à vous le présenter, pour que vous sachiez. Il faut connaître ce que vous défendez. C’est pas une incitation. Mais il est de mon devoir de vous le dire. C’est à vous de faire la part des choses », a-t-il mentionné.
Ibrahima Kalil Keïta qui tient à l’annulation du contrat avec Albayrak, a recommandé le maintien et la mise en œuvre de l’accord commercial signé avec la société chinoise. Ce qui permettra dit-il d’augmenter en quatre ans, les capacités d’accueil des navires et de stockage des marchandises.
Abdou Rahmane Diallo