Des enseignants se sont retrouvés la semaine dernier à Kindia pour la mise en place d’une nouvelle structure syndicale. Dénommé Syndicat National de l’Education (Sne), il se fixe pour objectif de défendre les intérêts moraux et matériels des enseignants au près de l’État. Invité ce matin chez nos confrères de la radio Djigui Fm, Michel Pépé Balamou, secrétaire général de ce syndicat, a expliqué à Lamine Mognouma Cissé, l’animateur principal qui l’a invité, les raisons de la mise place du SNE dans un secteur déjà occupé par le SLECG d’Aboubacar Soumah Soumah.
« Ceux qui ont été syndicalistes depuis l’indépendance, continuent toujours à diriger nos instances syndicales en Guinée comme si les générations de 1970 et autres sont venues pour les applaudir… La fonction publique est aujourd’hui composée à 80% de jeunes mais quand tu vois les instances syndicales, les jeunes sont moins représentés… Non seulement nous n’apprécions pas la démarche syndicale mais aussi l’attitude du gouvernement. Nous, nous voulons être un syndicat responsable », mentionne-t-il.
L’objectif, selon lui, c’est d’apporter une pierre de plus. « Nous ne sommes pas contre une structure syndicale. Nous voulons apporter nous aussi, notre contribution pour améliorer le monde syndical. Nous allons travailler avec n’importe quelle structure syndicale dans le domaine de l’éducation… Nous sommes des syndicalistes responsables qui comprennent que le syndicat n’est pas l’ennemi de l’Etat. Au même titre que les politiques, on dit adversaires mais pas ennemis », dit-il.
Selon le Secrétaire Général de cette nouvelle structure syndicale, son syndicat va s’atteler à observer, analyser, comprendre et défendre les intérêts matériels et moraux des enseignants dans un cadre objectif et non dans un cadre consistant « à faire du populisme syndical ».

Mohamednana BANGOURA