Distant de moins de 85 kilomètres, le tronçon Kankan-Mandiana, n’a visiblement pas fini d’indisposer ses nombreux usagers et riverains en cette période de crue.
Flaques d’eau, bourbiers et nids d’éléphants, ont fini par immobiliser des dizaines de gros porteurs le long de cette route.
Des jeunes passeurs postés à l’entrée du village de Nèrèkoro, à une vingtaine de Kilomètres de Kankan-centre, aident les camionneurs et motocyclistes à rallier l’autre coté des obstacles, en entreposant des blocs de pierre sur la chaussée inondée et boueuse.
Le prix de la traversée varie de 5 mille à 4O mille francs guinéens, suivant le volume de l’engin. Même scénario à ‘’Talafouga’’, une zone où les usagers sont retenus durant plusieurs heures à cause du marécage et le haut débit des eaux de pluie.
Aujourd’hui, pour joindre l’une des deux villes, il faut prendre jusqu’à une journée voire plus, par véhicule et un peu moins par moto.
Pour l’heure, aucune solution n’est envisagée par les autorités pour fluidifier la circulation sur le tronçon Kankan-Mandiana.
Pourtant, il ya quelques années, la troisième république avait démarré de vastes travaux de bitumage de 100 kilomètres sur ce trajet.
Mais c’est la montagne qui a accouché d’une souris en ce sens qu’à date, seuls 17 km ont été bitumés, coté Kankan par l’entreprise GUITER SA, en charge des travaux.
Ce coup d’essai avait été perçu comme une tentative de désenclaver la préfecture de Mandiana, frontalière avec la république du Mali et celle de la Cote D’ivoire, et vue comme grenier de toute la région administrative de Kankan, en raison de sa forte productivité céréalière.
Mais, ce rêve tant sollicité s’est estompé tout d’un coup sans raison apparente. D’où le scepticisme de certains citoyens qui parlent de’’ projet électoraliste’’ du Président Alpha Condé.
Mamadi CISSE, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com