Plusieurs dizaines d’enseignants étaient réunis ce dimanche,14 octobre, autour des responsables locaux du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) et de la Fédération Syndicale Professionnelle de l’éducation (FSPE).
Objectif, sensibiliser les enseignants de Kankan afin qu’ils suivent le mot d’ordre de grève, en cours dans tout le pays.
Sur place, ils ont scandé des slogans hostiles « aux traîtres » et dénoncé « l’intimidation ».
La grève générale illimitée lancée depuis le 03 octobre dernier en Guinée, n’a pas été observée dans la ville de Kankan et pour cause, les responsables syndicaux parlent d’une campagne d’intimidation, à connotation politico-administrative dirigée contre le corps professoral : «Nous avons accusé deux faits : le clan de l’inspecteur qui est à la tête des établissements. Ces gens-là, ne sont pas à la tête des établissements par leurs mérites et leurs compétences, mais parce qu’ils appartiennent au clan de l’inspecteur. Deuxièmement, les politiciens sont en train de faire croire aux enseignants peureux que c’est une grève contre le régime en place (…) C’est pourquoi, la commune urbaine de Kankan n’a pas suivi le mot d’ordre de grève», a déclaré Ibrahima Kalil Condé alias »IKC », secrétaire général du bureau préfectoral du SLECG.
La réunion a duré une heure environ, au stade de l’université Julius Nyéréré.
Les participants à cette assemblée générale ordinaire ont promis de braver les menaces brandies par les autorités et de bouder les écoles à compter de ce lundi, 15 octobre 2018.
De Kankan, Mamadi CISSE pour Mosaiqueguinee.com