Alors qu’elles étaient jusque-là dispensées de toutes formes de violences et d’irrégularités, des circonscriptions relevant de la préfecture de Télimélé, risquent de connaître une crise politique si des dispositions ne sont pas prises.
Les responsables politiques locaux du principal parti de l’opposition, accusent les autorités préfectorales d’ingérence dans l’installation des maires au niveau de certaines communes rurales de Télimélé.
Interrogé sur les raisons de l’interruption du processus d’installation dans ces communes, le maire élu de la commune urbaine de Télimélé, soupçonne les autorités préfectorales de vouloir boycotter la victoire de l’UFDG, au profit du parti au pouvoir dans les sous-préfectures de Kolèt, Daramagnaki et Missira.
« Ce sont les autorités sous-préfectorales, en complicité avec le préfet, qui se sont mêlées dans l’installation de l’exécutif communal dans la sous-préfecture de Kolèt. Pendant l’élection, les secrétaires généraux et le sous-préfet, s’étaient introduits dans la salle et ont procédé au remplacement des deux conseillers élus de l’UFDG, au profit du RPG pour qu’ils remportent la victoire, quelque chose qui est condamné par la loi. C’est la même chose qu’elles veulent faire dans les sous-préfectures de Daramagnaki et Missira, voilà pourquoi ils ont arrêté le processus d’installation, alors que tout Télimélé devait être installé depuis le lundi, mais, depuis qu’ils ont compris que sur les 11 circonscriptions, l’UFDG a eu 10, ils ont tout stoppé », a expliqué Younoussa Goulgoul Diallo.
Face à cette situation qu’il qualifie de »contraire à la loi », le maire de Télimélé menace : «je vous assure si jamais elles tentent de le faire à Missira et à Daramagnaki, les populations vont réagir et ça va barder. Ce serait une crise totale à Télimélé, parce que les gens sont prêts à réagir violemment » prévient-il.
Le commun de mortels pourrait donc s’interroger sur ce qu’auront valu ces élections qui, il faut le signaler, ont fini par fragiliser le tissu social.
Alhassane Fofana