Les élèves des écoles publiques, étaient dans les rues de la ville de Siguiri, ce lundi, 29 octobre pour réclamer le retour en classe de leurs enseignants en grève depuis la rentrée des classes.
Les manifestants en colère ont érigé des barricades sur la route Siguiri-Bamako, jeté des pierres sur le siège de la police et certaines écoles privées.
Réplique des élèves de l’école privée »Nelson Mandéla », les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
Des témoins parlent aussi de quelques blessés légers parmi les élèves. Notre antenne régionale a joint au téléphone le préfet de la localité qui se dit surpris par cette réaction spontanée des élèves.
« Nous étions presqu’en passe de juguler le mouvement de grève parce que les élèves et les maîtres venaient à l’école à plus de 80 %. Moi-même, en tant qu’enseignant de profession, je donnais un cours d’histoire en 10ème année et un cours de philosophie en terminale, sciences sociales. Mais ce matin, on a été surpris d’un déferlement des élèves de »Kankou Moussa » et de »Nanamoudoukôrô », qui sont généralement les centres d’où partent les mouvements. La police et la gendarmerie, ont stoppé leur avancée vers la Direction Préfectorale de l’Education. Ils ont quand même réussi à déranger certaines écoles privées », entame Ibrahima Kalil Kéita.
« Moi-même, j’ai été surpris d’apprendre qu’il y a eu des tirs à balles réelles. Un seul coup, même de bombe à lacrymogène n’a retenti à Siguiri », a-t-il tranché.
Plusieurs autres sources contactées sur place, estiment que ce regain de tension est la conséquence du gel de salaires de certains enseignants grévistes et du fait que certains de leurs collègues, continuent de dispenser les cours dans les écoles privées malgré l’appel à la grève générale illimité, en cours depuis le 03 octobre courant.
Cet après-midi, un calme précaire règne dans la ville. Le préfet a promis de rencontrer dès ce mardi, les cadres locaux de l’éducation, les syndicalistes dudit secteur, agents de la société civile et de l’association des parents d’élèves pour « que »les gens » acceptent de venir à l’école ».
« On ne se mêle pas des mouvements de salaires et autres. Nous lançons un appel patriotique aux enseignants. Alors, on n’a aucune pression à faire sur eux », précise Ibrahima Kalil Kéîta.
De Kankan, Mamadi CISSE pour Mosaiqueguinee.com