La crise politique qui s’est accentuée ces derniers temps en Guinée, depuis le début de l’installation des exécutifs communaux dans le pays, ne laisse pas indifférent Bah Oury, ancien vice-président du principal parti de l’opposition guinéenne.
Invité de l’émission les ‘’Grandes Gueules’’ de radio Espace Fm, ce jeudi 18 octobre 2018, Bah Oury, a déploré les tensions entourant ce processus, avant de s’en prendre à ceux qui ont contribué à plonger le pays dans cette situation, de par la violation de la loi.
« Lorsque l’on abandonne la loi de côté et que pendant 7 mois, on fait des manifestations, des gens sont tués inutilement pour satisfaire des revendications qui ne se justifient pas, et après on constate que suite à un changement de gouvernement, qu’il faut en finir avec cette parenthèse, on fait un accord bidon…Dans ce pays, il faut qu’on accepte de respecter la loi, que ça plaise ou ça déplaise », a mentionné Bah Oury, d’un air dépité.
Parlant de la démarche que les opposants devaient suivre, Bah Oury dira : « lorsque le magistrat n’a pas fait son travail, ceux qui ne sont pas d’accord peuvent engager une procédure au niveau de la justice, à travers le conseil supérieur de la magistrature. Mais ils n’ont jamais engagé une procédure de cette manière. Au contraire, ils ont listé le nom de certains juges et on les a lancés en pâture à travers les réseaux sociaux. Ce qui est aussi une violation de la loi », s’est indigné Bah Oury.
Selon lui, le défaut de la cuirasse, a été le fait que les contestataires, ont exigé de sortir les ‘’vrais résultats’’, alors que les décisions judiciaires suite aux plaintes formulées ne sont susceptibles d’aucun recours.
« La CENI a proclamé les résultats définitifs suite à la clôture des plaintes qui ont été déposées au niveau des tribunaux de première instance de chaque circonscription. Le code électoral que ces gens ont violé, dit que les décisions judiciaires suite aux plaintes formulées, ne sont susceptibles d’aucun recours. Ça veut dire que personne ne peut revenir sur la décision d’un juge qu’il ait correctement son travail ou qu’il ait fait mal son travail. Mais aujourd’hui, on nous dit de sortir les vrais résultats, et c’est là où le bât blesse », fait-il remarquer.
Saidou Barry