L’ancien ministre guinéen de l’enseignement technique, de la formation professionnelle, de l’emploi et du travail, brise le silence sur la crise qui secoue le secteur de l’éducation depuis l’année dernière. Il était l’invité ce dimanche 28 octobre, de l’AG Lafidy-Foutty, à Matoto.
D’entrée, celui qui est devenu depuis cinq mois, ministre conseiller à la présidence de la république, Damantang Albert Camara, a rappelé un principe important en matière de négociations, qui est celui de la marge de manœuvre dont disposent les négociateurs au compte des parties prenantes d’une crise.
Aussi, estime-t-il, c’est pourquoi, il est important d’avoir de part et d’autre, des personnes responsables et conscientes des conséquences de leurs actes.
« Avant le début d’une grève, avant de commencer une négociation, il faut prendre le minimum de renseignements, de garanties, pour savoir aussi la marge dans laquelle on peut avoir quelque chose de manière à préparer à l’avance sa base. Parce qu’un chef syndicaliste n’est pas libre, il dépend de sa base, c’est pourquoi après chaque négociation, il dit qu’il se retire et part rendre compte à sa base. Je pense que c’est ce qui fait qu’au départ, les positions étaient tellement tranchées qu’on n’a du mal à trancher. Mais de toute manière, on est obligé de trouver une solution », a déclaré l’ancien ministre et porte-parole du gouvernement Youla, avant d’ajouter ensuite qu’il ne se sent toujours pas à l’aise du fait que jusqu’à présent on n’arrive pas à régler cette situation.
« Donc ça me dérange qu’on soit encore à ce stade-là, et peut être que le travail n’a pas été suffisamment bien fait avant. Mais je pense que chacun doit pouvoir faire un effort à un moment donné et préserver l’essentiel. Aucun syndicaliste n’a intérêt qu’une grève dure, aucun gouvernement n’a intérêt à ce qu’une grève dure. Je pense qu’on doit trouver un terrain d’entente et que, il y a des manières intelligentes d’obtenir des choses sans forcément faire un bras de fer. Il y a des manières intelligentes de se projeter dans l’avenir, de dire bon, peut être qu’on ne peut pas avoir ça maintenant mais peut être qu’il y a des choses à surseoir et faire comprendre à nos militants qu’on fait ce qu’on peut faire », a insisté le ministre conseiller du président de la République.
A rappeler que le leader du SLECG, Aboubacar Soumah, a menacé hier samedi, au cours d’une assemblée générale de son syndicat que les 8.000.000 de GNF, sont désormais non négociables.
Al Hassan DJIGUE