Quelques heures après la diffusion sur les ondes des médias d’Etat, du décret confirmant Mohamed Lamine Bangoura, à la tête de la Cour Constitutionnelle, Dr Dansa Kourouma, qui a été contacté par notre rédaction, n’a pas caché sa déception vis-à-vis de cet acte présidentiel.
D’abord, le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile de Guinée, (CNOSC), dira que c‘est avec beaucoup de déception qu’il a appris l’organisation d’une élection entre les membres de la cour constitutionnelle sans Kéléfa Sall.
« Malgré la promesse qui m’a été faite lors de ma médiation, de reporter ou de surseoir à toute idée d’élection en attendant que la médiation ne puisse prendre fin, j‘ai remarqué que dès le lendemain de cette décision, une élection a été organisée, ce fut ma première déception », relève Dr Dansa Kourouma.
Cette procédure, poursuit-il, qui a été critiquée par les juristes, peut contribuer à décrédibiliser la cour constitutionnelle aussi bien niveau national que sous-régional.
« Je considère que le décret du président de la République vient de confirmer une inégalité qui a été quand-même prouvée par la plupart des juristes. Alors c’est un cas de jurisprudence que je n’ai pas voulu qu’on applique en Guinée », a ajouté le président du CNOSCG.
Au terme de son intervention, Dr Dansa Kourouma, n’hésite pas à s’interroger désormais sur la crédibilité de cette cour constitutionnelle, au regard de la façon dont son nouveau président est arrivé aux commandes.
« La question est de savoir aujourd’hui est-ce que cette Cour Constitutionnelle va avoir de la crédibilité au regard des les guinéens quand on sait que la démarche qui a été envisagée était tellement vicieuse que comme si c’est du blanc qui était cousu sur du noir », conclut le président du CNOSCG.
Al Hassan DJIGUE