Après Kindia en 2014 et 2016, Kankan, la troisième région militaire du pays, va connaître du 21 de ce mois au 22 décembre 2018, une opération de dépollution pyrotechnique d’engins explosifs.
L’engin transportant le matériel a atterri ce mercredi à la base militaire de Conakry, en présence des autorités de l’armée guinéenne, de l’Union Européenne et de la France, qui ont cofinancé le processus avec une enveloppe financière d’environ quinze milliards de francs guinéens.
Mme Jurate Smalskyte, représentante de l’Union Européenne, est revenue sur l’enjeu de cette opération de dépollution.
« Cette opération doit permettre d’éliminer les minutions anciennes et dangereuses dans la zone de Kankan, de sécuriser définitivement le site et de prévenir tout risque pour les populations riveraines. Je me réjouie de cette action concrète au service de la prévention des risques qui affectent les populations guinéennes. Puisqu’ils (les risques Ndlr) avaient coûté la vie à de nombreux citoyens dans des accidents liés à la manipulation d’engins explosifs. La présence à Kankan de zones d’enfouissement de plusieurs dizaines de tonnes de minutions constitue en effet, un risque majeur pour la population », a-t-elle souligné.
Le Général de brigade Alpha Ousmane Diallo, inspecteur général des forces armées, venu représenter le ministre de la Défense Nationale, a pour sa part rassuré de la disponibilité de son ministère à faire en sorte que la mission réussisse.
« Au nom du ministre d’Etat chargé des Affaires Présidentielles, nous disons bienvenue à la délégation et par la même occasion, nous remercions l’Union Européenne et la France pour leur appui inestimable dans ce vaste chantier de dépollution pyrotechnique. Ce programme planifié dans le cadre d’un partenariat tripartite, Union Européenne, la France et la Guinée, répond au besoin du gouvernement guinéen de sécuriser les populations et leurs biens et surtout de prévenir la menace terroriste, en neutralisant les minutions enfouies dans la troisième région militaire. C’est le lieu de réaffirmer la disponibilité totale du ministère de la Défense Nationale, à travers ses services techniques à tout mettre en oeuvre pour la réussite de cette mission », a-t-il rassuré.
Le groupement d’intervention de déminage, celui des moyens aériens et plusieurs structures du ministère de la défense et du ministère de la sécurité et de la protection civile vont activement prendre part à cette opération.
Une formation de dix jours a déjà été organisée dans ce sens en faveur de 80 agents issus de l’armée, de la gendarmerie et de la protection civile.
Abdourahmane Diallo