Lors de son passage mercredi dans l’émission les Grandes Gueules, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a apporté beaucoup plus d’explications sur l’institutionnalisation de la formation payante dans les universités et instituts publics.
Ce programme a révélé Abdoulaye Yéro Baldé, n’est pas un fait nouveau. Un arrêté avait été signé dans ce sens par un de ses prédécesseurs, l’ex ministre Eugène Camara justement, il y a de cela dix sept ans.
Revenant sur les conditions qu’il faut remplir pour accéder désormais à ce programme, Yéro Baldé indique que :
- Personne en dessous de 11 de moyenne n’ira en formation payante dans une université publique alors que cette année, 54% des bacheliers sont aux alentours de 10 de moyenne ;
- Le nombre de place est limité et tout le monde sera dans la même ;
- Les filières sont aussi limitées. A Gamal par exemple, ce sont les options Biomédecine et Miages seulement qui sont concernées;
Pour le ministre Yéro Baldé, la sélectivité de ce programme vise aussi à permettre aux universités privées d’avoir des étudiants. D’ailleurs, ceux qui aspirent à ce programme doivent payer au moins trois millions par an comme frais.
«Je suis un peu étonné parce que nous avons eu un conseil élargi qui a concerné tout le monde. Les fondateurs d’universités privées étaient d’accord et ont même applaudi. Et vous venez (les fondateurs Ndlr) pour dire que vous n’êtes pas d’accord. Dans ce cas, si nous revenons à 1.500, ils n’auront personne», affirme le ministre.
A noter que les cours reprendront à partir du 08 octobre. En attendant, les inscriptions et réinscriptions se poursuivent.
Aissata Barry