Faute d’élèves, les salles de classe restent toujours vides à Kankan, 48 heures après la date officielle du démarrage de la nouvelle année scolaire.
Cependant, quelques encadreurs et enseignants ont fait acte de présence dans les écoles.
Pour le secrétaire général de l’union préfectoral du SLECG, ce boycott est le fruit d’une démarche menée par son organisation auprès de tous les maillons du système éducatif.
« Enseignants et enseignés sont tous dans la pirogue du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée. Avant le 03 octobre, le bureau du SLECG à Kankan avait pris toutes les dispositions en procédant à la sensibilisation et à la distribution de l’avis de grève aux parents d’élèves, enseignants, enseignés et partenaires », a lâché Ibrahima Kalil Condé alias »IKC ».
Des observateurs estiment que ce faible engouement est la conséquence de la suspension des salaires de la quasi-totalité des enseignants ou alors d’un vieux reflex ancré chez les élèves qui préfèrent ne démarrer les cours qu’à partir de lundi.
Le corps enseignant de Kankan est souvent qualifié de nonchalant, perplexe voire boudeur face aux différentes luttes syndicales dans le secteur de l’éducation.
Beaucoup s’étonnent de l’empressement avec lequel il semble suivre le récent mot d’ordre de grève du SLECG d’Aboubacar Soumah.
Ibrahima Kalil Condé »IKC » explique les raisons : « Si lors des grèves précédentes, Kankan a traîné les pas, c’est parce que nous étions divisés à cause de la trahison de la part de certains syndicalistes. Ces traîtres-là ont été totalement écartés. IL n’y a que le SLECG seul qui dirige aujourd’hui à Kankan. Donc, Kankan ne peut plus être à la traînée ».
Les enseignants de Kankan sont-ils réellement partis en grève ou cherchent-t-il d’abord à sauver leurs salaires suspendus, en attendant de prendre position ?
L’avenir nous édifiera !
De Kankan, Mamadi CISSE, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com