Les 10 et 11 octobre 2018, la ville d’Istanbul a accueilli des délégations africaines pour le deuxième Forum Turquie-Afrique, sous le thème « économie et affaires ».
Ce forum organisé par le ministère du commerce en partenariat avec le Conseil turc des relations économiques extérieures (DEiK) et en collaboration avec l’Union africaine, cherche à solidifier les relations entre la Turquie et l’Afrique.
Quarante-cinq pays africains et environs trois mille personnes, se sont rassemblés au Istanbul Congress Center pour ce forum.
La Turquie et l’Afrique : un partenariat gagnant/gagnant
Lors de son discours d’ouverture, le Président Erdogan a tenu à rappeler les liens fraternelles et amicaux entre la Turquie et l’Afrique.
Aujourd’hui la Turquie possède 41 ambassades en Afrique et reçoit plus de 5000 étudiants africains par an. « Nous voulons améliorer nos relations sur la base d’un respect mutuel dans tous les domaines et dans une logique de partenariat gagnant-gagnant. Depuis notre arrivée au pouvoir, nous travaillons dans cet esprit afin de renforcer notre coopération avec l’ensemble de l’Afrique sans aucune discrimination », a insisté le Président de la Turquie.
En 15 ans, le volume des échanges commerciaux entre la Turquie et l’Afrique, a atteint 20.6 milliards de dollars.
La Guinée un partenaire privilégié de la Turquie
Monsieur Gabriel Curtis, Ministre en charge des investissements et du partenariat public-privé, était à la tête d’une délégation d’investisseurs et hommes d’affaires guinéens.
Au cours de son intervention, il a mis un accent sur les nombreux partenariats qui existent déjà entre la Turquie et la Guinée.
« Nous avons de plus en plus de relations avec la Turquie. Nous avons de gros investissements turcs en cours de réalisation en Guinée. Ce forum est une opportunité pour nous d’approfondir les partenariats entre les deux pays », a-t-il souligné.
Il a ensuite rappelé que la Guinée était ouverte au buisness et ce, plus particulièrement dans les secteurs de l’agriculture, des mines, de l’énergie et des infrastructures.
Plus d’opportunités pour les hommes et femmes d’affaires Guinéens
Pendant les deux journées, des sessions de B2B se sont tenues entre les 2000 investisseurs turcs et les 1000 hommes et femmes d’affaires venus de presque tous les pays africains.
Pour les hommes et femmes d’affaires Guinéens, ce forum est une opportunité pour tisser des partenariats avec des investisseurs sérieux.
Le Directeur Général de Djoliba Groupe, une société guinéenne qui évolue dans l’agro-alimentaire, Monsieur Sorel Doumbouya, a trouvé que ce forum était non seulement une opportunité pour vendre la Guinée mais aussi un moyen de renforcer les liens de coopération entre les hommes d’affaires turcs et guinéens.
Pour Aliou Dieng, directeur général de Easy Services, ce forum lui a permis de lier des partenariats avec des sociétés turques, qui comme lui, évoluent dans le domaine de la construction et des mines.
Madame Kaba, coordonnatrice d’une coopérative agro-alimentaire pour les femmes, qui en est, elle, à sa deuxième participation au forum économique Turquie-Afrique, était venue présenter des produits artisanaux tel que le beurre de karité, le miel et le fonio.
Des produits qui ont rencontré un franc succès lui permettant ainsi de nouer des partenariats pour leur exportation de la Guinée vers la Turquie.
Un parterre de personnalités
Le président de l’Ethiopie Mulatu Teshome, le Premier Ministre de la République du Rwanda, Edouard Ngirente, le Commissaire aux affaires économiques de la Commission de l’Union africaine, Victor Harison, et le vice-président de la Chambre de commerce panafricaine, M. Melak Ezezew, étaient de ceux qui ont effectué le déplacement pour assister au forum et apporter leur soutien au partenariat Turquie/Afrique.
En route vers l’indépendance économique
Le président Erdoğan n’a pas hésité à mettre un accent sur la lutte menée pour l’indépendance économique par son pays et les pays africains.
« Je dis à tous mes amis, frères et sœurs africains, faisons des affaires avec les monnaies locales et nationales. Sauvons nos pays de la pression des devises étrangères et des taux de change, nous sommes prêts à développer le commerce en monnaies locales non seulement avec nos principaux partenaires commerciaux mais avec tous les pays, y compris nos amis africains », a-t-il déclaré.
Diaka Camara, depuis Istambul