Accusés d’être incompétents, de manquer de formation, mais aussi et surtout d’être à la base de la mort de plusieurs bébés prématurés, les médecins de l’Institut de Nutrition et de Santé de l’Enfant(INSE) de Donka, rejettent toute responsabilité notamment dans les cas de décès, survenus, ce vendredi 19 octobre.
Pour ce qui est du décès du bébé de Mamadou Lamarana Barry, ils accusent plutôt la grand-mère maternelle du bébé, d’être à l’origine de cette mort.
Le médecin qui a reçu, le premier, le bébé de 28 mois, relate ici les circonstances dans lesquelles, celui-ci a été admis à l’INSE.
« Nous avons reçu ce bébé de 28 semaines qui avait un poids de 700 grammes et d’une taille de 34 centimètres, avec une température 34, 08°c, dans un très très mauvais état et avec une fréquence respiratoire de 54/ 3 minute, soit 145 battements par minute, ce qui était inférieur à trois (3) seconde. Dès que nous avons vu tout cela, nous avons interpelé le père du bébé pour lui expliquer tout ce qui peut arriver à son enfant comme toutes les parties de son corps étaient immatures. Nous lui avons promis de faire de notre mieux pour sauver son bébé, mais malheureusement, Dieu a voulu ainsi », a témoigné Docteur Delamou Albert, médecin interne à l’INSE.
Prenant la parole à son tour, cet autre médecin, qui était le chef d’équipe de garde lors de cet incident, a donné sa version des faits, en ces termes : « Nous avons surveillé l’enfant jusqu’à 22h et nous nous sommes rendus dans d’autres salles pour mettre de l’oxygène pour les autres bébés. C’est en ce moment, que la grand-mère du bébé est rentrée dans la salle et a alimenté l’enfant, je ne sais, en quelle qualité et pourtant la règle dit qu’il ne faut donner au bébé que neuf (9) millilitres. Le lait est venu boucher les voies respiratoires et quand nous sommes venus, c’était trop tard. Ce n’est pas par incompétence ni par négligence. Nous avons fait tout ce qu’il fallait », a déclaré Dr Sakovogui Joseph.
Pour ce qui est des rumeurs faisant état d’une dizaine de morts depuis le lundi, dans ce centre, les médecins, démentent formellement.
« Ici à l’INSE, il n’y a eu que deux (2) cas de morts et deux (2) dépôts de corps durant cette semaine. Pour ce qui est de la couveuse, nous l’allumons en fonction des besoins. Cela veut dire que si l’enfant a une température normale, nous ne l’allumons pas », se sont défendus les médecins du centre.
« L’Institut de Nutrition et de Santé de l’Enfant (INSE), est confronté à plusieurs problèmes, à savoir le retard dans le transfert des nouveau-nés prématurés, ainsi que le mauvais suivi des femmes dans les quartiers. Ce ne sont pas des Dieux qui sont là, nous faisons juste ce que la science nous demande. Les salles sont trop petites par rapport au nombre d’enfants que les médecins reçoivent », ont fait savoir ces médecins, au micro de notre rédaction, en conclusion.
A cause de toutes les insuffisances qui sont celles dudit centre, ses médecins, émettent le souhait de voir le leur, à son tour, rénové et équipé, après le CHU Donka.
Aissata Barry